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Les élections étudiantes qui se tenaient à l’ULg ce mardi 8 mars, malgré la participation de plusieurs listes concurrentes, malgré une campagne d’une ampleur rarement vue à l’ULg (plus de 12 000 tracts diffusés, quelques 2000 affiches, des dizaines d’appels dans les amphithéâtres,... pour la seule liste « SAEL & Co »), ont été invalidées — c’est maintenant officiel — en raison d’un nombre d’électeurs insuffisant.
Le Syndicat Autonome des Étudiant(e)s Liegeoi(se)s (SAEL), récemment créé sur les bases du Collectif contre l’augmentation du minerval (CECAM), qui présentait la principale liste candidate à ces élections, dénonce la légereté incroyable des autorités académiques de l’université, organisatrices de ces élections et principales responsables du cuisant échec auquel l’université doit faire face aujourd’hui. Nous relevons en particulier les faits suivants.
D’ores et déjà, nous appelons à une modification du règlement électoral. Nous espérons aussi un changement d’attitude de la part des autorités académiques au sujet de la participation étudiante.
Pour autant nous ne souhaitons pas réduire ou dissimuler la part de responsabilité dans ce cuisant échec qui incombe aux étudiants eux-mêmes et à leurs représentants — dont certains des membres de la liste SAEL font aujourd’hui partie — qui se sont montrés dramatiquement incapables d’intéresser les étudiants aux enjeux qui les concernent et à l’importance de l’existence d’une représentation étudiante en général.
L’action menée par les élus sortants de la Fédé s’est caractérisée, selon nous, par un éloignement marqué vis-à-vis des préoccupations premières des étudiants, la Fédé ne consentant à s’intéresser aux enjeux sociaux (bourses, minerval, logements,...) que de manière ponctuelle, quand l’organisation d’évenements socio-culturels lui en laissait le temps, et le plus souvent sous la pression des étudiants eux-mêmes. Comment s’étonner, dans ces conditions, que les étudiants ne comprennent pas l’intérêt qu’il y a à se rendre aux urnes ?
De même, il nous semble qu’il y a eu un manque cruel de débats pendant cette campagne (seulement trois — tous organisés par la liste « SAEL & Co » — hélas dans des délais trop courts pour pouvoir toucher un nombre important d’étudiants), ce qui ne pouvait qu’avoir des conséquences néfastes pour le taux de participation.
En ce qui concerne l’avenir, il nous semble nécessaire de promouvoir un rapport plus direct avec les étudiants (permanences au Sart Tilman, information dans les amphis, tenue de stands Fédé, assemblées ouvertes à tous,...) et de recentrer le travail de la Fédé sur ses missions premières : la défense et la représentation des étudiants, autrement dit le coût des études et leur qualité.
Quoiqu’il en soit, les faits sont là... Une nouvelle campagne doit avoir lieu. Vu le temps et l’énergie déjà dépensés par un certain nombre de candidats et l’impossibilité pour eux de se réinvestir activement dans la mobilisation des étudiants, nous espérons que la commission électorale réformera les conditions de vote pour ce nouveau scrutin. Une prise en compte des critiques que nous fomulons ci-dessus nous semble absolument nécessaire pour éviter un nouvel échec qui entraînerait une situation de crise réelle pour la représentation étudiante à l’ULg et, partant, pour l’ULg toute entière.
Liège, le 16 mars 2005