Syndicat Autonome des Etudiants Liégeois

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Elections

Réaction du SAEL au (non)résultat des élections étudiantes du 8 mars 2005

Les élections étudiantes qui se tenaient à l’ULg ce mardi 8 mars, malgré la participation de plusieurs listes concurrentes, malgré une campagne d’une ampleur rarement vue à l’ULg (plus de 12 000 tracts diffusés, quelques 2000 affiches, des dizaines d’appels dans les amphithéâtres,... pour la seule liste « SAEL & Co »), ont été invalidées — c’est maintenant officiel — en raison d’un nombre d’électeurs insuffisant.

Le Syndicat Autonome des Étudiant(e)s Liegeoi(se)s (SAEL), récemment créé sur les bases du Collectif contre l’augmentation du minerval (CECAM), qui présentait la principale liste candidate à ces élections, dénonce la légereté incroyable des autorités académiques de l’université, organisatrices de ces élections et principales responsables du cuisant échec auquel l’université doit faire face aujourd’hui. Nous relevons en particulier les faits suivants.

  • Une attitude générale de désinvolture. Quelques jours avant les élections, la secrétaire de la commission électorale balayait encore les craintes répétées dont nous lui faisions part au sujet du taux de participation, au motif qu’« il n’y [avait] jamais eu de problème ».
  • Une confusion au sujet des conditions de validité du vote. En particulier, le message est passé avant les élections que les électeurs non munis de leur convocation ne seraient pas acceptés (disposition évidemment très problématique dans la mesure où tous les étudiants n’ont pas même reçu leur convocation, pour diverses raisons : domicile à l’étranger, délai d’envoi trop court,...). La pratique a cependant été beaucoup plus aléatoire (on a même vu deux bureaux situés dans la même pièce appliquer le règlement des deux façons inverses à ce sujet) et a évolué au cours de la journée. Résultat : des centaines d’électeurs potentiels présents sur le campus mais non munis de leur convocation ne sont pas allés voter alors qu’ils auraient pu.
  • L’annulation, par la commission électorale, de la tenue du scrutin dans quatre facultés au motif que le nombre de candidats dans ces facultés était inférieur ou égal au nombre d’élus. Cette décision, prise en application du règlement électoral mais litigieuse, à notre sens, au regard du décret « participation », a eu pour conséquence une démobilisation importante des étudiants des facultés concernées.
  • L’ouverture des bureaux pendant un laps de temps extrêmement bref : une seule journée (ce mardi), avec fermeture des bureaux dès 15h, empêchant de facto certains étudiants de se rendre aux urnes.
  • La convocation d’étudiants dans des endroits éloignés des sites où ils avaient cours. Des étudiants en médecine — dont les cours se déroulaient au CHU — ont par exemple été convoqués place du XX Août tandis que toute une section (la première année de sociologie), dont tous les cours de la journée se déroulaient au XX Août, était convoquée pour voter au Sart-Tilman (malgré nos demandes répétées à ce sujet, aucune dérogation ou autre solution pour ces étudiants ne fut acceptée).
  • Une application bornée et littérale du règlement : des étudiants arrivés moins de cinq minutes après l’heure de clôture officielle des bureaux de vote (alors même qu’un certain nombre de personnes essayaient de mobiliser les étudiants à aller voter pour atteindre le quorum) ont été refusés dans certains bureaux. Il est probable que si les présidents de bureaux concernés avaient fait preuve d’un minimum de sens pratique, les quelques dizaines de voix manquantes pour atteindre le quorum auraient pu être trouvées sans problème.

D’ores et déjà, nous appelons à une modification du règlement électoral. Nous espérons aussi un changement d’attitude de la part des autorités académiques au sujet de la participation étudiante.

Pour autant nous ne souhaitons pas réduire ou dissimuler la part de responsabilité dans ce cuisant échec qui incombe aux étudiants eux-mêmes et à leurs représentants — dont certains des membres de la liste SAEL font aujourd’hui partie — qui se sont montrés dramatiquement incapables d’intéresser les étudiants aux enjeux qui les concernent et à l’importance de l’existence d’une représentation étudiante en général.

L’action menée par les élus sortants de la Fédé s’est caractérisée, selon nous, par un éloignement marqué vis-à-vis des préoccupations premières des étudiants, la Fédé ne consentant à s’intéresser aux enjeux sociaux (bourses, minerval, logements,...) que de manière ponctuelle, quand l’organisation d’évenements socio-culturels lui en laissait le temps, et le plus souvent sous la pression des étudiants eux-mêmes. Comment s’étonner, dans ces conditions, que les étudiants ne comprennent pas l’intérêt qu’il y a à se rendre aux urnes ?

De même, il nous semble qu’il y a eu un manque cruel de débats pendant cette campagne (seulement trois — tous organisés par la liste « SAEL & Co » — hélas dans des délais trop courts pour pouvoir toucher un nombre important d’étudiants), ce qui ne pouvait qu’avoir des conséquences néfastes pour le taux de participation.

En ce qui concerne l’avenir, il nous semble nécessaire de promouvoir un rapport plus direct avec les étudiants (permanences au Sart Tilman, information dans les amphis, tenue de stands Fédé, assemblées ouvertes à tous,...) et de recentrer le travail de la Fédé sur ses missions premières : la défense et la représentation des étudiants, autrement dit le coût des études et leur qualité.

Quoiqu’il en soit, les faits sont là... Une nouvelle campagne doit avoir lieu. Vu le temps et l’énergie déjà dépensés par un certain nombre de candidats et l’impossibilité pour eux de se réinvestir activement dans la mobilisation des étudiants, nous espérons que la commission électorale réformera les conditions de vote pour ce nouveau scrutin. Une prise en compte des critiques que nous fomulons ci-dessus nous semble absolument nécessaire pour éviter un nouvel échec qui entraînerait une situation de crise réelle pour la représentation étudiante à l’ULg et, partant, pour l’ULg toute entière.

Liège, le 16 mars 2005

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