La Savate - Quelques éléments relatifs au mouvement étudiant en Communauté française

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Quelques éléments relatifs au mouvement étudiant en Communauté française
par Rodolphe SAGEHOMME

Depuis le début de cette année académique, vous avez eu à loisir d'entendre parler de quelques actions des étudiants de la Communauté française : la manifestation, début octobre, en faveur de moyens suffisants pour l'enseignement, à laquelle vous avez peut-être participé, l'action juridique introduite auprès du conseil d'Etat contre le numerus clausus, qui permet à certains étudiants de poursuivre actuellement leurs études (cf savate précédente ), ou dernièrement encore la conférence de presse en les locaux de l'ABSyM, le lobby médical qui obtint l'instauration de la mesure honnie.

C'est là la partie visible de l'iceberg que constitue l'action des étudiants en communauté française. Qu'est donc la partie invisible ? Il existe chez nous deux organisations représentant officiellement les étudiants auprès des personnes concernées, que sont la fédération des étudiants francophone (fef) et l'union des étudiants de la communauté française (l'unecof). Toutes deux ont le mode d'affiliation suivant : le conseil d'étudiants de l'établissement d'enseignement concerné s'affilie à l'organisation au nom de tous les étudiants qu'il représente. Il envoie au sein de l'assemblée fef ou unecof un certain nombre de conseillers, proportionnellement au nombre d'étudiants qu'il représente avec toutefois un minimum de deux par établissement représenté. C'est au sein de cette assemblée que se décident les orientations que prendra le mouvement, de par les débats qui s'y déroulent (en séance plénière, en commission ou en groupe de travail) et de par l'élection annuelle d'un comité exécutif ou bureau qui sera chargé de mettre en oeuvre les décisions prises par le conseil. Des qualités de ce comité, de sa vigueur, des énergies qu'il arrive à mobiliser et fédérer dépend en grande partie le succès de l'entreprise. Car dans les faits, plus que les structures comptent les personnes, et la volonté qu'elles ont d'arriver au buts fixés. C'est ainsi que le mouvement connaît des hauts et des bats, en fonction des circonstances du moment.

De manière générale, les thèmes abordés tournent autour de l'enseignement ou des conditions de vie des étudiants, c'est la qu'est le coeur du problème, mais il arrive régulièrement que d'autres problématiques soient soulevées, à raison je crois, car les étudiants sont dans une situation qui leur permet d'anticiper sur l'avenir, de proposer de nouvelles idées, de nouvelles approches, ou plus simplement de réaffirmer certains principes justes que d'aucuns oublieraient. De tout temps, les étudiants se sont ainsi investis, ont fait bougé les choses, et ont pu être écoutés.

De nos jours, ou récemment encore ont se posait pas mal de question sur notre démocratie, sur la participation des jeunes, sur notre avenir, il serait dommage de ne pas intégrer cet aspect "extra-académique" dans notre parcours universitaire. Or c'est actuellement la chance à coté de laquelle passent les étudiants de l'UCL et leur assemblée générale. Car celle-ci ne mène depuis deux ans et demi plus d'action au niveau communautaire, ou tout au moins plus de façon motrice, en apportant autre chose que son suivisme. Elle n'est en effet, de même que l'ULg, plus membre de la fef ni membre de l'unecof. Alors que les actuels président du comité et du conseil de la fef étudient pourtant actuellement dans notre université !

Je pense que c'est là une occasion ratée. Pour les raisons invoquées ci-dessus de l'étudiant comme acteur engagé, mais aussi et peut-être surtout parce que nous négligeons là un canal considérable pour améliorer notre vie étudiante, pour nous défendre, et surtout pour aider les autres à se défendre : en tant qu'université la plus importante, notre responsabilité est engagée.

L'équipe AGL de cette année a donc décidé d'aborder cette problématique de façon volontariste, en s'engouffrant dans la brèche. Un groupe de travail a ainsi été mis sur pied, chargé de réfléchir à l'action à mener, et a déjà commencé à dégager les points importants pour que nous nous remettions en marche. Un brainstorming a été effectué, qui faisait ressortir tant des questions de fond, telle que celle de savoir ce que nous voudrions apporter au sein d'une nouvelle organisation communautaire, de la forme que nous voulions lui voir prendre, des débats que nous voulions lui voir engager,.., que des questions de forme. Nous avons rencontré un certain nombre d'acteurs, et nous avons évalué ce que nous voulions, ce que nous pouvions apporter.

Nous voulons aller vers un mouvement fort, un mouvement uni. Un mouvement qui provoque une émulation saine entre ses membres, qui leur permette de tirer profit de leurs expériences respectives. Qui soit à même d défendre les étudiants, de façon individuelle ou collective, de façons multiples. Qui soit un vecteur de formation et d'information, qui puisse tirer profit de ses forces passées, sans pour autant s'y accrocher . Nous pouvons contribuez à ce projet, nous le devons. Et nous devons, je pense, le faire tous ensembles. Car nous ne réussirons dans cette entreprise que si nous sommes suffisamment nombreux pour la porter, et dans un premier temps, suffisamment nombreux pour la concevoir. Ceci se veut par conséquent être un appel, car nous sommes à l'aube de grands projets, et que nous désirons t'y associer. Alors contacte nous à l'AGL au 010.450 888, et parlons en. Vraiment.