Article paru dans La Savate n°253, lundi 26 novembre 2001 Quel projet pour le mouvement étudiant communautaire ? par François SCHREUER
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Depuis plusieurs dizaines d'années et malgré les importantes difficultés que cela représente, les organisations étudiantes de Communauté française ont toujours entretenu un mouvement étudiant à un niveau qui dépasse le cadre local, souvent au prix de dépenses de moyens humains et matériels tout à fait considérables. Difficulté d'autant plus grande que la constitution d'une organisation communautaire ne repose que sur la solidité des piliers que constituent les organisations locales : une organisation communautaire ne dispose pas d'une "base", matérielle, directement accessible et sur laquelle elle peut se reposer (des fonctions de service, le lien à une institution existante...).
Si aujourd'hui la réalité de ce mouvement communautaire s'incarne essentiellement dans la Fédération des Étudiant(e)s Francophones, qui affilie des organisations étudiantes représentant au total près de 100.000 étudiants sur les 130.00 étudiants de Communauté française, l'enjeu de la représentation étudiante dépasse largement ce cadre structurel et temporel.
La signification d'une telle construction est importante à plus d'un titre. D'abord, les organisations étudiantes ont fait, par-là, le choix de se constituer en acteur politique. D'organisations consultatives au niveau local participant tout au plus à l'application locale de règles définies à un niveau supérieur auquel elles n'auraient que très peu accès sans coordination "nationale", le fait de constituer une structure à même de dialoguer avec le politique, avec l'autorité législative donne aux étudiants la possibilité d'influer sur ce processus législatif. Plus largement, la coordination de nombreuses organisations étudiantes, la création de liens entre les étudiants issus de diverses institutions et de divers types d'enseignements supérieurs va permettre le développement d'une solidarité étudiante et va sans doute contribuer à l'émergence des étudiants en tant que corps social, toutes choses qui n'impliquent pas nécessairement, selon moi, que les revendications qui seront développées soient uniquement de nature corporatiste.
Structurellement, la mise en commun d'énergies, qui permettra de centraliser des capacités de travail, et la circulation permanente d'information qu'elle entraîne rendent aussi le travail de dossiers nettement plus performants. Enfin, l'existence d'un tel mouvement, en plus de la centralisation, aura tendance à densifier et à stabiliser le corpus d'idées et de revendications développées par les étudiants, avec pour conséquence une crédibilité accrue et une visibilité plus grande. En un mot comme en mille : un bel outil est créé.
La question à ne pas perdre de vue quand on a cet outil en main est évidemment de savoir ce qu'on veut en faire, non seulement dans le court terme et dans la gestion quotidienne mais aussi et surtout dans les orientations à long et très long terme - à l'échelle de l'engagement étudiant en tout cas - qu'on veut lui donner. Et l'impression est aujourd'hui partagée par un certain nombre de cadres du mouvement que nous nous trouvons à un point d'inflexion, qu'il est sans doute temps de redéfinir un projet de long terme.
Le projet qui a constitué le corps du mouvement étudiant de ces dix dernières années - fondé sur le paradigme d'un enseignement public de qualité accessible à tous et axé, en ce qui concerne son mode opératoire, autour du refinancement de l'enseignement -, tout en gardant sur le fond une pertinence qui ne paraît pas devoir être remise en cause, semble avoir atteint certaines limites et ne plus suffire à répondre à certaines évolutions que vit l'enseignement, particulièrement dans le cadre de son internationalisation et du désengagement public de plus en plus important. Sans doute faut-il que les nouvelles générations de représentants étudiants se réapproprient, en les reconstruisant par eux-mêmes, certains concepts qu'on a un peu trop tendance à sacraliser, mais le débat ne se clôt plus que probablement pas à cela la situation semble propice à l'éclosions de nouvelles idées, de nouveaux idéaux,... Cette petite introduction un peu théorique mais rassure-toi, le débat auquel nous te proposons de participer sera nettement plus concret et nous nous efforcerons de ne pas tomber dans des travers de "technocrates" du mouvement étudiant. La question de la définition d'un projet pour le mouvement étudiant communautaire, de son utilité, des missions à lui donner sera donc abordée dans le cadre d'une causerie qui aura lieu ce mardi 27 novembre à 19h au foyer étudiant, rue des wallons 67. Plusieurs représentants étudiants venus des quatre coins de la Communauté française seront présents, dont le président de la FEF, Nicolas HOURT. L'occasion de venir donner ton avis, poser des questions, rencontrer quelques personnes intéressantes ou simplement comprendre comment fonctionne le mouvement étudiant communautaire.
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