La Savate - Y'a pas de prob, y'a que des solutions

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Après la (terrible s'il en est) épreuve de janvier, certains d'entre vous ont peut-être décidé de changer de parcours, soit parce que vous avez raté vos examens, soit parce que vous ne vous sentez pas à votre place, ou encore pour toute autre raison que l'on peut imaginer. Bref vous avez décidé d'arrêter vos études et de commencer autre chose l'année prochaine.

Et d'ici là? Le Centre d'enseignement supérieur de promotion et de formation continuée en Brabant wallon (CPFB), en collaboration avec l'Institut de pédagogie et des multimédias de l'UCL (IPM), organise ce qu'il appelle une "formation-relais" c'est-à-dire un dispositif mis en place pour faire le point sur vos compétences et construire un projet d'études ou de profession.

C'est quoi ?

Cette initiative, lancée en 1995, vient en quelque sorte compléter les différents services de lutte contre l'échec offerts par l'université, et qu'il est bon de rappeler de temps en temps: propédeutique, tutorat, monitorat, soutien psychologique, parrainages... qui sont plus ou moins efficaces et selon les facultés, il faut bien le dire.

Ca sert à quoi ?

Les objectifs de cette formation sont de vous aider à faire le point sur votre méthode de travail, et de vous accompagner ensuite individuellement dans une démarche qui devrait vous permettre de construire votre projet personnel et de trouver votre voie. Il me parait important de souligner qu'il ne s'agit absolument pas de vous orienter vers une formation universitaire à tout prix. Autrement dit, ce n'est pas un service de promotion de l'UCL. Si vous avez envie d'être carreleur, on vous enverra carreler. Et pas suivre une formation sur les mosaïques byzantines.

L'esprit de la formation est bel et bien de chercher à remédier aux causes de l'échec, qu'il s'agisse de facteurs liés au projet de vie, à la maturité, aux relations, mais aussi à la compréhension du français pour les étrangers. Ce ne sont pas les seules causes me direz-vous, avec raison d'ailleurs. Mais pour le reste, on vous renverra aux autres moyens mis en oeuvre pour lutter contre l'echec, cités ci-dessus. J'en profite au passage pour répéter l'opposition de l'AGL à toutes les formes de barrières à l'entrée du cursus, considérant que prévoir l'échec d'un étudiant sur base d'un questionnaire est plus qu'aléatoire.

C'est pour qui ?

La formation-relais s'adresse à tous les étudiants du supérieur, universitaire ou non, qui ont commencé puis abandonné des études, pour qu'ils puissent reprendre dans de meilleures conditions.

Comment ça se passe ?

Pratiquement, le programme comprend quatre unités de formation : perfectionnement en langages usuels de l'enseignement supérieur, développement des compétences de base, adaptation personnelle et intégrée dans l'enseignement supérieur et accompagnement d'un projet de formation individualisé. Le tout est accompagné de stages, qui permettent une confrontation avec la réalité.

Il y a trois sessions sur l'année. La deuxième commence le 28 février et se termine en juin. Pour les détails pratiques, voyez l'encadré ci-joint.

Et ça marche ?

Apparemment... Selon les statistiques, 73% des étudiants réussissent l'année qui suit la formation-relais, contre 45% pour les gens qui redoublent sans se remettre en question (chiffres de l'université). Cela peut paraître énorme, mais il faut relativiser: les chiffres sont se qu'ils sont et on imagine bien que les gens qui ont suivi cette formation-relais sont les plus motivés (ou ceux qui veulent rassurer leurs parents...), ceux qui ont bossé et non pas ceux qui ont abandonné parce qu'ils n'ont rien foutu et qui constatent un peu tard qu'il faut travailler pour réussir.

Benoît a suivi la formation et raconte:"Au début, on nous remet sur les rails. Il y a beaucoup de travaux à réaliser. C'est pas des vacances! Il faut montrer ce qu'on veut". Pas de remède magique donc.

Combien ça coûte ?

Un seul gros défaut, le nerf de la guerre... 248 euros, ce n'est pas donné. Si vous attendez la session d'avril, plus courte, ce ne sera "plus que" 198 euros.