La Savate - Il va falloir s’exprimer

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Lorsqu’il fut décidé, à l’automne dernier, d’organiser les élections pour l’Assemblée Générale des étudiants de Louvain ces 26 et 27 février, l’objectif était double. D’une part, il s’agissait de lui donner une légitimité renouvelée sur les importants dossiers en cours, le congrès étudiant n’ayant pas pu y contribuer. D’autre part, il fallait faire en sorte que plus d’étudiants participent, s’expriment, votent. Or la période électorale des années précédentes, après les vacances de Pâques, venait trop tard dans l’année, au moment ou les derniers travaux sont à rendre et que la tête est aux examens. Comme un décret, exigeant un minimum de 20 % de participation aux élections était sur le feu, il importait de garantir ce taux à l’avenir et la calendrier électoral fut modifié de façon à voter systématiquement fin février.

Nous voterons donc cette semaine. Pourquoi ? Car au delà d’une représentation dans nos années d’études, dans nos facultés, nous avons besoin d’une représentation au niveau de l’université, chargée de défendre , auprès des autorités de l’UCL, de la commune et de la communauté française l’opinion d’une majorité d’étudiants. Si du moins cette majorité d’étudiants souhaite avoir quelque chose à dire. C’est là le premier enjeu de ces élections : les étudiants veulent-ils, par leur vote, donner le poids nécessaire à une équipe qui portera leurs intérêts et travaillera avec eux durant un an ? Si ils le souhaitent, qu’ils votent. ‘Je voterais’ !

Le second enjeu concerne la représentation que l’on se fait d’un mouvement étudiant universitaire, des relations de celui-ci avec son institution, avec la société, avec les différents collectifs étudiants, avec les groupements étudiants, avec les mouvements sociaux. Il est fort présent au cœur de cette campagne et c’est par là toute la question de la place et des formes que doit prendre la représentation au sein de la communauté universitaire qui est posée.

Le troisième enjeu est à axes multiples, puisqu’il concerne les positions que les représentants étudiants défendront dans les domaines sur lesquels nous avons (pensons avoir) une influence. Il s’agit, sans doute, des réformes liées au processus de Bologne, et des évolutions de la pédagogie dans notre université. Il s’agit également de l’anticipation des économies à venir, qui pourraient encore toucher le secteur social et ce partant le logement, l’aide et l’animation. Il s’agit des questions d’accès à l’université, de numerus clausus. Par ailleurs, une série d’aspects sont mis en avant dans les différents programmes : le maintien du caractère public de l’enseignement, la place de la communication, de la culture, ou encore les questions de la vie sur nos sites, à Louvain-la-Neuve ou Louvain-en-Woluwe.

Les quatre équipes en lice ont là dessus des approches spécifiques.

Je suis bien placé pour savoir à quel point l’AGL, ses idées et ses membres peuvent parfois être critiqués, de façon justifiée ou parce que la rumeur colporte des éléments erronés. Pour savoir aussi combien une action étudiante est nécessaire, et peut développer une efficacité si elle s’en donne les moyens. C’est pourquoi, et tout particulièrement au vu des enjeux mis en évidence ci-dessus, j’espère que chacun aura à cœur de participer à ces élections.