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La Savate - Au nom de l’intérêt général


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Article paru dans La Savate n°269, lundi 23 septembre 2002

Discours de rentrée
Au nom de l’intérêt général
par Rodolphe SAGEHOMME


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La rentrée donne l’occasion à la communauté universitaire d’échanger ses vœux, d’astiquer ses trompettes et de compter ses membres. En nous voyant tous aujourd’hui, il semble que nous constituons, professeurs, étudiants, membres du personnel, une grande famille qui travaille au progrès du savoir et de la société. La situation du site de Louvain-la-Neuve, son histoire encore récente, renforcent aussi l’idée d’un projet vécu en commun, porté ensemble.

Et si cette impression de début d’année n’était qu’une apparence ?

Aujourd’hui, l’université désire se gérer comme une entreprise moderne : c’est en tout cas le souhait de ses autorités et de son conseil d’administration. L’institution doit faire face à un environnement concurrentiel, auquel elle emprunte ses pratiques en croyant y faire face. Le sentiment de communauté risque alors de ressortir du domaine des images tandis que les débats essentiels, parce qu’ils exigeraient des visions claires ou une conception supérieure du bien commun, sont captés indirectement par des cercles d’influence restreints.

C’est parce que l’opinion du corps étudiant ne dépasse pas l’effet cosmétique qu’un décret est en cours de discussion. Décret qui permettra de garantir leur représentation effective au sein des universités de la Communauté française, en ce compris leurs organes de direction. Ce décret est nécessaire parce qu’il répond à un refus de longue date ; mais aussi parce qu’il permet aux corps étudiant et à l’ensemble des corps de l’université, de briser l’idée selon laquelle l’administration de l’institution universitaire doit être gérée en bureau restreint, entre quelques élites universitaires dont certaines n’ont plus vu d’étudiant de près depuis longtemps. Plus de participation des corps à l’université, ce n’est donc pas plus de désordre, d’incompétence, de gêne à une gestion efficace. C’est simplement reconnaître la communauté universitaire dans sa diversité et son importance. C’est opposer une démocratie d’acteurs aux images habiles de la "corporate governance".

La participation effective des différents corps est essentielle parce que l’institution universitaire connaît des changements profonds qui affectent son identité : le processus de Bologne, l’émergence des pôles d’excellence, l’informatisation du savoir, la pédagogie des compétences…

L’enseignement supérieur et l’université se trouvent actuellement dans un contexte de marchandisation et de privatisation, qui existe en dehors de Bologne, mais dont Bologne pourrait être un catalyseur. Trois défis : le premier est de lutter contre l’instrumentalisation croissante de la formation, le second consiste à assurer un financement public, portant à la fois sur l’entièreté de la formation et sur les équipements de formation. Ce financement doit être la priorité budgétaire, c’est un choix politique à opérer par nos représentants ici présents. Le troisième défi : il s’agit de définir un cadre normatif global à l’échelle internationale, reprenant les objectifs de connaissance, de communication, de culture et de citoyenneté.

La réalité avance à mots couverts car, derrière le " quasi marché", c’est l’image factice de l’enseignement qui se profile et correspond aux exigences d’un marché réel. Monsieur Jean-Jacques Viseur, Président du Conseil d’Administration, oublie de dire que le processus de Bologne doit d’abord et avant tout être ouvert à un débat démocratique et critique. En soumettant la gestion de ce dossier à des impératifs de politique de survie, l’université risque de se couper du projet humaniste qu’elle prétendait justement sauvegarder.

Nous ne devons pas considérer ce contexte comme inéluctable : chacun d’entre nous peut clairement jouer un rôle afin que l’université humaniste soit et reste d’actualité.

Cette année, où nous fêtons les 30 ans de Louvain-la-Neuve et de Louvain-en-Woluwe, nous rappelle l’engagement du monde étudiant qui s’effectue, en premier lieu, sur leur cadre de vie même. Louvain, ville dans la ville, microcosme ou village de Schtroumpfs, peu importe au fond, l’essentiel est que les étudiants aient su prendre place en tant qu’acteurs sur les sites ; engagement pour la vie du site, engagement pour la conception du site, codécision quant aux lignes directrices du projet. C’est cet esprit initial de conception d’espaces de liberté que nous voulons retrouver, à l’opposé de l’actuelle logique de promotion immobilière – avec l’accord bienveillant des communes concernées-parce que, d’une part, on s’éloigne du projet initial avec pour conséquence l’apparition de problèmes qui sont inhérents au manque de participation de ses acteurs. Et, d’autre part, on parle de développement de la citoyenneté et non pas de privation de cette participation à la "vita civitates". Cette position est opposée à l’évolution que nous devons promouvoir : être citoyen à l’endroit où l’on est. C’est pourquoi, cet automne, sur ce chantier en évolution et en ébullition, les étudiants organisent un Congrès : le Congrès des Etudiants, qui aura pour objectifs une réflexion et un engagement actif dans ces domaines liés à la vie universitaire que sont le cadre de vie, la vie étudiante, la participation et les nouvelles formes d’enseignement.

Pour conclure, si les résolutions de début d’année devaient réellement apporter du sens, si nous voulions faire de l’image que nous reflétons aujourd’hui la réalité, alors il nous faudrait poser des actes. Ces actes, nous les croyons non seulement possibles mais nécessaires. C’est donc affaire de choix politique, de bonnes décisions à bien prendre.


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