Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46 ![]() Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46 Article paru dans La Savate n°273, lundi 21 octobre 2002 Logement Warning: Undefined variable $imprimer in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/calcul-article.php on line 85
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Dans le dernier numéro de la Savate, nous vous expliquions brièvement la réalité budgétaire de l'UCL qui, de par un financement insuffisant de l'enseignement et une diminution de son nombre d’inscriptions lors des dernières années, se trouve dans une situation de déficit structurel. Cette situation la conduisant à devoir réaliser quelque €5 millions d’économies par an pour les années à venir, dont €750 000 sur le budget social.
Pour y remédier, l'université a proposé, entre autres pistes, de faire passer les baux de 10 à 12 mois pour les logements UCL.
Cela fait maintenant plusieurs mois que l'AGL travaille sur ce dossier, mais vu l'importance des enjeux de cette question, un conseil AGL extraordinaire s'est réuni le 8 octobre, en présence des présidents de cercles et régionales. Ce conseil a pris pour option de refuser tout passage des baux à 12 mois et, de façon générale, de limiter au maximum toute augmentation directe du loyer touchant l'ensemble des étudiants.
Cette position, forte, de refuser la principale mesure prônée par les autorités, ne peut cependant tenir que si d'autres pistes sont envisagées. Car dans le processus de choix ici en cours, ce n'est pas aux étudiants qu’il revient de prendre la décision finale, mais bien au conseil d’administration. Le CASE (Conseil des Affaires sociales Etudiantes) n'est en effet qu’un organe de consultation et le résultat du vote a été de 8 contre 8.
Deux pistes principalement furent envisagées, l'une n'excluant pas l'autre. La première est la réduction de la fréquence du nettoyage dans les communautaires. Elle aurait permis de faire, par an, un petit €90 000 d’économies. Puisqu'il nous est possible de nettoyer partiellement nous même, et que cela se fait d'ailleurs dans un certain nombre de kots, le conseil AGL a jugé qu'il était préférable d’agir là-dessus plutôt que sur une augmentation équivalente des loyers.
La deuxième piste concerne la guindaille à Louvain-la-Neuve, qui est fortement subsidiée en comparaisson avec les autres universités. Cet effort pourrait se traduire par diverses mesures comme les tarifs de location des surfaces des cercles et régionales, les chambres gratuites pendant les vacances, les chambres secrétariats,... particulièrement des surfaces dites "à hectolitres" (qui comportent un débit de boisson, et donc principalement les cercles et régionales). Une des possibilité se trouve dans une hausse de 5 centimes du prix de la bière. Par cette mesure, ce seraient donc les consommateurs et non pas les cercles et régionales qui payeraient.
Il est important de préciser que sur le point de la guindaille, l’AGL a été d’une grande correction vis à vis des cercles et régionales. A tout le moins, elle a fait le maximum pour qu’une concertation se passe dans les meilleures conditions.
Au conseil, toutes les personnes présentes, y compris les comitards, se sont accordées pour dire qu'un montant de €100 000 était atteignable, quoique important, dans ce domaine. Les conseillers ont ensuite voté en faveur de ces deux solutions, jugeant qu’il était préférable d’agir sur une dépense de plaisir ( boire un verre) plutôt que sur un besoin vital (avoir un logement pour étudier). C'est donc sur ces bases que la délégation étudiante s'est rendue au CASE le 10 octobre.
Qu'est-il ressorti de ce CASE ? Deux positions : l'une défendue par les services et autorités, l'autre par les étudiants. Ensemble, elles recoupaient les mesures suivantes : reprise de l’indexation des loyers abandonnée il y a trois ans (apport de €137 000 en 2004), passage du prix des chambres de vacance de €160 à €250 pour 2 mois (90 000), augmentation du prix des surfaces "hectolitres" et autres mesures dans ce domaine (70 000), diversification positive des loyers des chambres et adaptation du prix des chambres améliorées et des studios (120 000). Cette dernière mesure vise en fait à augmenter de €2 par mois le prix d’une chambre si celle-ci subit des rénovations importantes.
En plus de ces mesures, les étudiants demandaient des économies dans le domaine du nettoyage, par exemple, dans la réduction de la fréquence de leur service (€ 89 000). Les services, eux, préféraient ne pas toucher à ce poste mais proposaient de faire passer une partie du parc de logement (1000 chambres) à 12 mois (€217 000). Soit, la proposition étudiante totalisait €507 000 d’économies et la proposition des services UCL aboutissait à €624 000.
Pourquoi ne pas avoir suivi les services sur la question des 1000 chambres à 12 mois ? D'une part, parce qu’accepter cette mesure ne nous permettait pas pour autant de renoncer à d'autres (leur proposition contenant toujours par exemple la mesure de €70 000 d’économies sur les surfaces hectolitres). Plus fondamentalement, accepter que 1000 des 5000 chambres dont possède l'UCL passe à un contrat de 12 mois, cela revient d’une part à les rendre inutilisables pendant les vacances ou pour des cours d’été et d’autre part à obliger certains étudiants à payer deux mois de loyer alors qu’ils n’auront peut-être pas besoin de leur kot.
La question des surfaces à hectolitre mérite-elle aussi que l’on s’y attarde. Elle n'est, c’est une nuance importante apportée déjà précédemment dans cet article, pas une mesure qui va toucher à proprement parler les cercles et régionales, mais bien les consommateurs. Comme elle passerait vraisemblablement par une augmentation du prix des boissons de 5 centimes, cette mesure est difficile à accepter par nombre de responsables de cercles ou régionales. Bien que financièrement marginale de ce point du vue (elle représente 14 % des économies envisagées, 12 % dans la proposition des services) elle est symboliquement forte et surtout moins pénible que l’augmentation des loyers que les autorités avaient suggéré au départ.
Car c'est maintenant que l'heure de vérité approche. Rien n'est encore acquis et c'est vendredi 26 octobre qu'aura lieu le conseil d'administration qui décidera des mesures qui seront mises en application. S'il devait aller dans un sens que nous avons rejeté, la réaction étudiante devra être vive.