Article paru dans La Savate n°279, jeudi 12 décembre 2002 Rapport du comité bilan d’un quadri d’action de l’AGL par Rodolphe SAGEHOMME
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Six mois bientôt que le comité AGL, issu des élections de l’année passée, est en place. L’occasion de faire un premier bilan, avant de voir les mois à suivre se passer à toute vitesse et de tirer sa révérence lors des élections avancées de février prochain. Une constatation s’impose tout d’abord: ce début de mandat ne fut pas facile. Entre des dossiers multiples et complexes (harmonisation européenne, participation étudiante, logement, subsides structurels,…), un contexte d’économies budgétaires dans l’université (les logements à nouveau, des économies sur le budget social et une enveloppe fermée pour les subsides structurels) et le faible investissement des étudiants dans leur représentation, il nous a fallu comme à l’accoutumée déployer des énergies folles pour arriver à quelque chose.
Ce fut tout d’abord la remise sur pied d’un projet que l’AGL avait abandonné depuis 2 ans: l’agenda étudiant. Dix mille exemplaires distribués gratuitement à l’ensemble des étudiants, pour disposer d’un objet d’information et d’organisation. Ce fut aussi, en interne AGL durant les grandes vacances, le recrutement d’un nouveau staff de permanents, sur base d’un éventail de quatre-vingt candidatures et toute la mise en place de la “logistique” d’une année de travail.
Ce fut ensuite la rentrée, avec son traditionnel cortège de manifestations officielles que sont les discours de rentrée et d’accueil aux candis. L’occasion pour la représentation étudiante de rappeler l’incohérence de l’UCL entre, d’une part, sa volonté affichée ou effective de participation étudiante et, d’autre part, la réalité vécue dans les faits. Mais aussi de mettre en avant les risques inhérents aux processus d’harmonisation européenne de l’enseignement supérieur, qui risqueraient de se concrétiser si la gestion du dossier était juste soumise à des impératifs de politique de survie. Que resterait-il alors du projet humaniste que l’UCL prétend justement sauvegarder ?
La rentrée est aussi le moment des petits fours, des toasts, des ouvertures par ci par là, mais à vrai dire, ce sont des aspects que nous avons assez peu pratiqué cette année. A raison peut-être, puisque les choses allaient assez rapidement devenir difficiles et que peu de temps allait nous être laissé pour des délassements annexes. Le conseil d’administration de l’UCL décida en effet qu’il serait bon, pour faire rentrer de l’argent, de faire passer les loyers des kots de 10 à 12 mois, soit en fait une augmentation des prix pour l’étudiant de près de 20 % ou 380 EUR par étudiant et par an! L’UCL est en effet en situation de lourd déficit budgétaire, et paf, elle décide d’économiser 750 000 EUR sur le budget social. Hors de question d’accepter l’augmentation ainsi. Et en même temps marge de manœuvre assez réduite, puisque le conseil d’administration a tous les pouvoirs et décide de ce qu’il veut. Situation coinçante.
Le conseil AGL, réuni en séance extraordinaire, propose alors des mesures alternatives, dont une est d’accepter une augmentation des loyers des surfaces bars, à répercuter sur le prix des chopes. Cette mesure, qui contribue pour 9 % aux 750 000 EUR demandés, est impopulaire et va provoquer de violentes et durables tensions entre collectifs étudiants, ce qui casse d’un seul coup un pan entier du programme sur lequel nous nous étions engagés, à savoir justement une collaboration accrue avec les autres collectifs. Dommage. Un élément parmi tant d’autres de ce début d’année, mais qui va pourtant le marquer comme nul autre. Ah, qu’il aurait été facile de faire une grande manifestation pour dire que c’était dégueulasse!
Pendant ce temps-là, d’autres dossiers continuent. Bologne poursuit son chemin, la préparation du congrès avance, on discute pédagogie et on trouve même le temps d’aligner un vélo pour le refinancement de l’enseignement au départ des 24 H en catégorie… humanitaire. Ca bouge!
Bologne, c’est le dossier de l’automne. Les groupes de travail remodèlent la structure des études, établissent un premier cycle en trois ans, s’éloignent quelque peu de la notion d’année d’étude sans y renoncer totalement, bref, esquissent le paysage universitaire pour les 20 années à venir. Et nous défendons l’ accessibilité de la mobilité, la souplesse des parcours et des passerelles, le refus d’une vision utilitariste des études. C’est un travail de l’ombre, puisque beaucoup se passe dans les couloirs des Halles universitaires, et qu’il faut également s’enquérir de la situation dans les facultés. Les fourmis sont à l’œuvre.
Une surprise. Un dossier auquel ont s’attendait moins: la liberté d’accès. Certes, le numerus clausus dans le domaine des sciences de la santé était déjà bien présent les années précédentes. Et nous le combattions. Mais voir en une fois une offensive tout azimuts de nos décideurs, avec des suggestions de sixième année en droit, de bac ou de limitation d’accès en vétérinaire, révélait en un coup une tendance lourde et devait déboucher sur une réaction rapide. C’est pourquoi une manifestation pour le droit aux études fut décidée, qui permit de rassembler assez facilement 400 étudiants déambulant en chantant dans les rues de Louvain-la-Neuve. Loin de penser que cette manifestation empêchera en une fois les idées lancées de se réaliser, elle montra en tout cas l’attachement du comité AGL et de bon nombre d’étudiant au principe du libre accès. Et pourra donc se répéter quand il le faudra.
A Louvain-en-Woluwe, les médecins et les kinés se sont également mobilisés sur le sujet durant ce quadri: une coordination a été mise en place en faculté de médecine et des actions de sensibilisation dans les hopitaux ont été entreprises. Avec le lancement sur ce même site de Woluwé des ‘lundis cabarets’, l’AGL Bruxelles fit preuve durant ce quadri d’un beau dynamisme, qui ne s’était plus vu depuis quelques temps.
Un autre projet qui ne s’était plus vu depuis belle lurette était un véritable congrès étudiant. C’était – ou plutôt c’était sensé être – l’événement phare de ce premier quadrimestre. Onze ateliers sur des sujets aussi divers que la culture, les relations avec les habitants, l’évolution de la ville, l’échec en candis, l’engagement extra académiques ou le processus de Bologne constituait la trame de cette semaine. Les étudiants étaient sensés venir nombreux exprimer leur avis sur les questions qui les touchent. Six mille programmes et deux mille savates spéciales avaient été distribuées pour cela, et des descentes dans 3/4 des auditoires avaient été faites. Des personnes extérieures, telles que tous les responsables de l’unif, des échevins, des professeurs, des habitants étaient là pour enrichir le débat. Mais voilà. Les étudiants ne sont pas venus. Et ça, je peux vous jurer que ça vous fait tout chose. Oh, bien sûr, nous avons eu des débats de qualité avec les quelques dizaines de participants et ce congrès aura donc des incidences concrètes. Mais pas autant que ce que nous l’avions espéré. Rien n’est plus comme avant, et c’est vraisemblablement une belle occasion de loupée pour tous les étudiants de l’UCL. Provisoirement en tout cas.
Si l’on fait le tour de ce premier quadri, on voit que le comité pourrait vous détailler bien des choses en fait. Il pourrait revenir sur la pénurie de logement qui a frappé notre site en début d’année, ou sur ses actions en matière sociale. Il pourrait décrire, longuement, tout ce qui a été dit lors des journées de formation consacrées aux réformes des programmes à l’université (candis 2000, INGE 21, FLTR 11,..), à l’organisation de l’UCL ou à son fonctionnement. Ce serait d’ailleurs savoureux. Il pourrait détailler ses actions en matière culturelle. Il pourrait certainement, bien que ces mandats ne dépendant pas directement de lui mais du Conseil, prendre une page pour aborder le secteur de la représentation communautaire à la Fédération des Étudiant(e)s Francophones (FEF). Il pourrait, enfin, vous dévoiler son autre face, et vous parler de son boulot de gestion, de mise à disposition de salles pour les étudiants, de son modus vivendi interne, de ses petits tracas quotidiens, de ses …
Nous en resterons cependant là, en mettant en évidence une dernière chose, et non des moindre pour vous, lecteurs. Il s’agit de la publication, à 12 reprises depuis la rentrée, de cet hebdomadaire d’information et d’opinion étudiante qu’est la Savate. Merci à tous ses rédacteurs. C’est ici la dernière, mais elle vous reviendra à la rentrée lorsque nous aurons collecté les scores de nos épreuves de janvier.
D’ici là, que vous souhaiter de mieux que de bonnes fêtes de fin d’années, un bon blocus et de bons examens? Un peu de repos, peut-être, pour ceux qui ont eu un quadri difficile. Du bol aussi, tout le monde en aura besoin. Bonne chance en tout cas, et au plaisir de se retrouver à la rentrée pour relancer cette ... d’AGL. P.S.: Trois éléments importants, à savoir la négociations des subsides structurels, le rapport du conseil académique et les élections sont abordés ailleurs dans cette savate.
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