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La Savate - Être kapiste, chef scout, rugbyman ou jobiste jusque dans ton auditoire ?


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Article paru dans La Savate n°261, lundi 25 février 2002

Enseignement : valorisation académique des engagements sociaux
Être kapiste, chef scout, rugbyman ou jobiste jusque dans ton auditoire ?
par François SCHREUER


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L'idée est dans l'air : il s'agirait de reconnaître et de valoriser au sein du cursus académique les acquis ou le fait même des engagement sociaux que chaque étudiant prend pendant ses temps libres (moi j'écris des articles pour la Savate, ça me donne droit à quoi m'sieur). Et le présent article, en plus de quelques éléments qu'il apportera peut-être à la discussion, veut d'abord créer un appel d'air du côté des premiers concernés : les étudiants (si tu es intéressé, que tu as des idées, prends contact...).

Concrètement dans une note récemment déposée à la Commission de pédagogie (qui, pour la petite histoire, est devenue depuis "Conseil de l'Enseignement et de la Formation"), Xavier Renders, notre Vice-Recteur aux affaires étudiantes envisage la manière dont cela serait réalisable : une première piste consisterait à faire de l'engagement un objet d'étude (en fonction des disciplines, par exemple valoriser l'étudiant en gestion qui a monté sa boîte) tandis qu'une deuxième piste consisterait à prévoir dans les cursus une série d'unités de valeurs (les ECTS ne sont pas très loin) de nature culturelle, sociale, sportive... dans les programmes d'études (en gros, un bloc "engagement" à remplir dans son programme ou à remplacer par un cours). Un groupe de travail réunissant étudiants, enseignants et autorités planche actuellement sur les possibilités de réalisation de ces perspectives.

Si la réaction de nous tous étudiants (plus ou moins) engagés est a priori positive (moins de boulot en perspective), l'idée est néanmoins plus complexe qu'elle n'en a l'air et soulève pas mal de questions.

En commençant par celle du sens de l'engagement, qu'il me semble important de poser. Qu'est-ce qui nous motive à faire des "heures'sups" dans un cercle, une association, à l'AGL ou dans plein d'autres endroits ? Mais s'agit-il bien d'"heures'sups" ? Les réponses appartiennent à chacun mais on peut se dire que la vie ne s'arrête pas aux études et que l'importance de toute une série d'engagement les dépasse largement, au point sans doute dans un certain nombre de cas ne pas même envisager l'idée de faire entrer la vie sociale dans les cursus académiques. Bien souvent aussi, ces engagements donnent sens à nos existences. Il est tentant de dire que les études et l'engagement sont tout bonnement deux choses différentes, qui n'ont rien à voir entre elles. Et puis la vie d'étudiant laisse quand même pas mal de temps pour s'occuper de moult manières et les études ne prennent quand même, d'après les chiffres des autorités, que 40 heures par semaines (et un rien plus en blocus).

Autre crainte : Comment évaluer les engagements, selon quels critères ? Ou si on renonce à les évaluer, comment déterminer la limite entre engagements reconnus et non-reconnus (bénévolat, durée, intérêt collectif,...) et comment vérifier l'effectivité desdits engagements ? Et quelles conséquences sur la qualité des études tout cela aura-t-il ?

Le risque est évoqué de voir s'établir une "caste de privilégiés", dont les engagements sociaux seraient reconnus tandis que d'autres étudiants devraient prendre un cours de plus ou se priver de tel ou tel avantage parce "non-engagé". Corollairement, on s'imagine les cas de l'un ou l'autre malin venant glander dans un kap pour raisons académiques et, au passage, ralentir l'activité du kot par le fait qu'il n'y fout rien (avec 5 comme ça dans le kot, ça devient coton de faire quelque chose).

Et puis, si on doit instaurer un bloc "social" dans les programmes, il paraît nécessaire de supprimer un ou deux cours à la place. Mais lesquels ? Incidemment apparaît une distinction (certainement dangereuse sous certains aspects mais bien réels sous d'autres) entre des cours qui seraient "fondamentaux, réflexifs, constructeurs, directement en rapport avec l'objet d'étude" et des cours "pratiques, annexes, utilitaires" tels que les langues, l'informatique ou d'autres (certains considérant par exemple que des cours de sciences humaines le sont dans les facultés de sciences exactes) qui ne seraient que des outils au service de la formation universitaire et qui donc, facultatifs, pourraient être sacrifiés.

Au passage - petite digression -, on envisage l'idée intéressante de séparer ces "cours-outils" du cursus normal. Il est en effet nécessaire à un universitaire de maîtriser des langues, pour lire des documents scientifiques en langues étrangères (à la rigueur pour l'utilité qu'elles ont sur le marché du travail mais ceci pose la question du rôle de l'université : former des professionnels ou des scientifiques ?). Est-il pour autant pertinent de l'évaluer, en temps que médecin, historien ou biologiste, sur - entre autres - le fait qu'il maîtrise ou non la langue anglaise ?

Bref, on est en plein fourmillement et toutes les questions exposées ici doivent encore être discutées et résolues ; si j'ai l'air ici quelque peu sceptique en posant toutes ces questions, c'est que le travail sur le projet ne fait que commencer. En attendant, il faut quand même dire combien il est essentiel, globalement, que l'université ait conscience de l'engagement de ses étudiants et l'encourage et combien, en cela, la présente initiative est heureuse. En attendant de la réaliser, ce que nous pouvons en tous cas suggérer aux autorités académiques, c'est de prendre des mesures facilitant la vie de ceux qui s'engagent : aménagement d'horaires, possibilité de ne pas passer par des évaluations obligatoires, amélioration des supports de cours...


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