La Savate - Interview d'Alexandre Chaidron

Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46

Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46

Alex, peux-tu nous expliquer pourquoi l'AGL a décidé de rentrer à la FEF ?

Nous avons eu de nombreuses réflexions et rencontres avec un horizon ouvert d'acteurs en tout genre, anciens, étudiants flamands, autres universités et Hautes Ecoles... Par ailleurs, nous avons déjà collaboré avec la FEF sur des actions communes telles la Nuit des briques, la manif à Namur au premier quadri sur la liberté d'accès,... Et nous défendons les mêmes idées.

C'est donc l'aboutissement d'un long processus. Mais qu'est-ce qui a fait la décision ?

Après avoir fait le tour de la question en long et en large, il nous a semblé que la FEF apparaissait comme la structure répondant le plus à nos attentes et à nos projets.

Tu peux préciser...

Nous attendons surtout un enrichissement des débats sur les matières communautaires sur lesquelles on a été trop peu présent ces dernières années. Je pense par exemple au numerus clausus, aux droits d'inscription complémentaires. De plus il y a des débats qu'on aimerait avoir sur des enjeux comme le projet européen d'harmonisation des études sous la forme 3-5-8, l'accès des étudiants étrangers, ou les projets de privatisation de l'enseignement supérieur. Bien des questions dépassent le seul cadre de notre Université et les enjeux sont de plus en plus généraux. Pour être compétents sur ces questions et défendre efficacement les étudiants qui nous ont élu, nous devons être présents dans les véritables lieux de décision.

Concrètement qu'est-ce qui va changer pour l'AGL et les étudiants de l'UCL ?

Tout d'abord, nous allons être plus forts sur des dossiers au sein de notre unif. Et puis la FEF est également une source de services. Pour faire fonctionner encore mieux l'AGL mais aussi directement pour aider des étudiants. C'est évidemment essentiel mais je voudrais insister sur l'importance de l'échange entre les différentes organisations étudiantes qui nous renforcerons mutuellement. Même si c'est difficilement mesurable.

Est-ce que l'AGL ne risque pas d'y perdre un peu de son âme ?

Non, je ne crois pas. Tout le travail que nous faisons n'est nullement remis en cause. Et je pense même que sur certains dossiers qui nous tiennent particulièrement à coeur comme la réflexion pédagogique, nous pourrons faire avancer nos idées. L'AGL s'est fortement impliquée dans la discussion autour du projet "Gérer sa formation". Nous pourrons confronter nos idées nées de cette expérience avec ce qui est vécu ailleurs. L'AGL a aussi initié les cours méta-métis. Nous avons l'intention de les présenter et d'en faire la promotion hors de nos murs. C'est vrai aussi d'autres projets.

Mais on entend régulièrement que l'AGL est déjà trop éloignée des étudiants...

C'est vrai qu'il existe dans l'ensemble des AGs étudiantes une difficulté pour conscientiser et impliquer pleinement tous les étudiants sur les enjeux de la représentation. Et les étudiants qui s'engagent et consacrent beaucoup de leur énergie dans le mouvement étudiant souffrent parfois d'un manque de « retours » de la base étudiante. Ca n'est pas nouveau même s'il faut combattre cet état de fait. Pour cela, une des pistes n'est - elle pas de rassembler au maximum les énergies présentes dans le mouvement étudiant et de travailler ensemble ?

Il n'empêche que l'AGL avait quitté la FEF avec fracas il y a trois ans. La situation ne risque-t-elle pas de se reproduire ?

C'est vrai qu'après la grosse mobilisation de 95-96 contre le décret Lebrun, la FEF a connu une période de crise. Principalement du fait que des enjeux de pouvoir ont pris le dessus sur le fond. Nous voulons à tout prix éviter que cela ne se reproduise et avons très sérieusement réfléchi pour éviter les dérives du passé. Il n'y a évidemment pas de formules magiques. Mais, au cours d'une discussion ouverte menée à l'intérieur de la FEF, nous pensons apporter quelques améliorations afin de renforcer encore la démocratie et la transparence interne. Et l'état d'esprit actuel qui prévaut au sein de la FEF permet d'envisager l'avenir de manière sereine.

A l'époque, les relations avec l'ULB étaient tendues...

C'est vrai que l'histoire, le clivage catho / laïc, mais aussi les différences de culture de participation universitaire et des pratiques d'engagement font n'ont pas toujours facilité les relations. Mais s'il ne faut pas nier des sensibilités propres à l'ULB, à l'UCL ou ailleurs qui font aussi la richesse de la FEF, il ne faut pas non plus les surestimer. Dans l'ensemble, nous partageons les mêmes convictions et nous souhaitons vraiment de part et d'autre pouvoir unir nos forces, travailler ensemble et faire avancer nos idées.

On vous souhaite un bon travail

Merci beaucoup.