La Savate - Ils critiquent, nous construisons

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"L’hérésie est un climat qui ne nous fait pas peur, c’est l'orthodoxie au contraire qui nous étouffe" Jean Rey

Quel dommage que les auteurs de cet article aient refusé mon offre de discussion saine retransmise sous forme d'article dans la Savate et dans lequel mes propos n 'auraient pas été transformés et où des réponses claires auraient été apportées à leurs inquiétudes. De quoi ont ils eu peur ? Du dialogue ?

Partagent-ils donc l'ostracisme conservateur d'une partie de l'AGL (et seulement d'une partie, j'insiste) qui refuse que des étudiants qui ont l'outrecuidance de ne pas partager leurs idées aient leur place dans le monde étudiant?

Dommage aussi qu'ils n'aient d'autre occupation que de critiquer des étudiants bénévoles qui non seulement essaient d'effectuer une réflexion sur la manière de rendre notre société plus juste et plus humaniste, mais surtout consacrent l'essentiel de leur temps à essayer d'intéresser les étudiants et habitants de LLN à la chose publique et aux problèmes de société.

En effet, le MPL organise régulièrement, parfois même en collaboration avec des membres tolérants et ouverts de l'AGL, des conférences-débats (dont le succès peut certes irriter) sur des sujets tels que les accords institutionnels de la St-Polycarpe, la convivialité à LLN, la politique de l'eau, etc...sujets bien éloignés de l'image d'obsédés du profit que certains essaient vainement de nous donner. Pendant que vous critiquez ,nous construisons.

Au sujet de la charte contestée (que la rédaction aurait du avoir la cohérence de republier, vu qu ’ elle republie l ’ article qui donne lieu à ce droit de réponse citoyen), il n'a jamais été question de remettre en cause les droits sociaux ni de "dessiner une société où toute initiative en matière de progrès social se restreint au bon vouloir charitable et/ou à l'entreprise individuelle des forces vives".

Au contraire, notre objectif est d'améliorer et de pérenniser notre système social en garantissant son financement et en sortant d ’ une politique d’assistanat pour arriver à une logique de participation.

La méritocratie n'est pas un système animal qui vise à "récompenser les plus forts" mais bien une philosophie humaniste qui entend reconnaître le mérite de ceux qui, issus de tous les milieux et sans être nécessairement des génies, font tous les jours preuve de COURAGE, simplement. Il s'agit tant de l'employeur que de l'employé, du secteur public que du secteur privé. Il faut, pour être libéral-méritocrate, avoir une haute idée de l'homme et ne pas le considérer comme un chien de Pavlov uniquement guidé par son conditionnement. Car si l'homme est en partie soumis au déterminisme résultant de sa condition, il est également doté du volontarisme qui lui permet de dépasser l'effet du milieu sur son comportement. L ’ homme n’ est pas une machine, il bénéficie du libre-arbitre et de la faculté d’ effectuer des choix.

Un État social actif doit veiller à restreindre la part de déterminisme via l'égalité des chances (surtout en matière d'éducation) et encourager le volontarisme de l'individu qui lui permet de créer, construire, produire, non seulement pour son bénéfice mais aussi pour celui de toute la société puisqu'il créera des emplois par son activité et sa consommation, sans parler bien sûr de l'écot fiscal raisonnable que chaque citoyen est prêt à verser au profit de la collectivité. Il faut bien que l ’ on prenne conscience un jour que punir les créateurs d'emplois, c'est scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis.

Un système libéral-méritocratique se veut donc intrinsèquement social et permet d'obtenir une clé de répartition des richesses équitable puisqu'il fait fi des privilèges d'origine ou de classe en récompensant le travail et l'effort de chacun et en ciblant l'aide sociale sur l'enseignement (outil de la réussite) et la santé plutôt que de perpétuer des assistances stériles et in fine destructrices.

Ainsi, le leitmotiv des Iles de paix: "si tu donnes un poisson à un homme, il mangera une fois mais si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie" s'inscrit dans la logique sociale méritocratique et la résume correctement.

Enfin, j'invite tous ceux , y compris les auteurs de l'article (envers qui je n'ai aucun grief personnel),qui ne partagent pas ce point de vue à faire preuve d'ouverture en rencontrant les étudiants libéraux du MPL afin que nous puissions dialoguer sainement et ouvertement plutôt que d'entamer des conflits stériles et pénibles à travers cette publication. Un progressiste libéral sait prendre position tout en restant disponible à tout nouvel examen de ses conceptions. Nous vous tendons donc la main en espérant que tolérance et ouverture sont des valeurs sur lesquelles on peut au moins se retrouver...