Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46 ![]() Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46 Article paru dans La Savate n°272, lundi 14 octobre 2002 Financement Warning: Undefined variable $cadre_texte in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/calcul-article.php on line 74 Warning: Undefined variable $imprimer in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/calcul-article.php on line 85
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Lors de la rentrée académique, Jean-Jacques Viseur, président du Conseil d'administration de l'UCL, a lancé un appel au refinancement de l'enseignement. Quelle est la situation à l'UCL et sont vos besoins prioritaires ?
La situation financière de l’UCL est effectivement fort préoccupante. Le budget initial 2002 approuvé affichait, après prélèvements sur réserves, un déficit de 4,2 millions €, soit une aggravation de 2,8 millions € par rapport à celui de 2001. Le budget ordinaire présentait un solde négatif de 6,8 millions € et le budget social un déficit de 2,3 millions € que le résultat du patrimoine non affecté ne parvenait pas à compenser.
Lors du budget revu, la situation s’est malheureusement encore dégradée de 1,2 millions € suite principalement à une augmentation des provisions pour prépensions du personnel PATO et à des interventions suite aux difficultés financières rencontrées notamment dans les restaurants universitaires de notre site bruxellois et dans le centre sportif de la Woluwe.
L’explication majeure de nos difficultés réside dans le mode de financement des universités de la Communauté française. Au sein d’une enveloppe fermée, chaque institution reçoit une allocation de fonctionnement en fonction de sa "part de marché". Suite aux mauvaises rentrées de 1999 et 2000, la part de marché de l’UCL a diminué, passant de 30,97 % à 30,68 %, soit une diminution de 0,39 %. Il faut savoir qu’une perte de 1 % correspond à une diminution de recettes de l’ordre de 438.000 €.
Pour 2002, nos recettes augmentent de 0,4 % alors que nos charges s’accroissent de 1,8 %. Comme on peut le constater, les dépenses sont bien maîtrisées et c’est le manque de croissance de recettes qui explique nos difficultés.
Nos besoins sont nombreux. Il serait hautement souhaitable de pouvoir bénéficier d’une "marge de manœuvre" qui nous donnerait la capacité de soutenir de nouveaux projets ou renforcer des politiques existantes. A titre d’exemples, on peut citer, les initiatives pédagogiques nouvelles, l’e-learning, la formation continue, la recherche fondamentale, le soutien aux initiatives culturelles, sans oublier nos besoins liés au grand entretien et à la rénovation de nos bâtiments ainsi que certains nouveaux investissements.
Quand on parle du déficit budgétaire de notre université, on pointe régulièrement du doigt le "gouffre à millions" qui se tient sur la Grand-Place. Quel est l'impact de l'Aula Magna sur les finances UCL ?
Il faut tout d’abord souligner que la construction de l’Aula Magna constitue pour l’Université un investissement et manifeste sa volonté de terminer le site en offrant un outil culturel ouvert à la communauté universitaire et à la région. Le financement de l’Aula Magna a été réalisé par le biais d’un leasing opérationnel et l’usufruit a été cédé à une société de gestion moyennant un loyer. L’impact de cette construction sur le budget 2002 s’élève à 749.000 €. Cette somme comprend l’amortissement de certains travaux, la provision pour grand entretien, le précompte immobilier, la subsidiation octroyée par l’UCL à certaines activités qui s’y déroulent.
Depuis plusieurs années, l'UCL recourt à des sources privées de financement. Même si ces ressources ne constituent à l'heure actuelle qu'une part minime du budget, elles posent deux questions : celle d'un certain formatage des études en fonction des besoins des entreprises et celle de la publicité dont bénéficient les entreprises, qui profitent de l'image de l'UCL.
Les sommes récoltées via la Fondation Louvain servent au financement de chaires et de recherches, à certaines initiatives pédagogiques de l’IPM (NDLR : Institut de pédagogie universitaire et des multimédias) et, dans une moindre mesure, à des projets immobiliers. L’Université agit en totale indépendance dans le choix des titulaires de chaires ou encore le déroulement des recherches. C’est ainsi que lorsqu’une chaire permet l’engagement d’un membre du personnel académique, les procédures suivies sont identiques à celles pratiquées pour les engagements des autres membres du personnel académique. En matière de recherche, le Conseil de recherche intervient comme pour tous les projets de recherche de l’UCL. Ce sont les besoins de l’Université qui priment. Ainsi, les facultés jouent un rôle important dans le choix des chaires et des projets de recherche. On ne peut pas dire que les entreprises en font un objet de publicité. Dans certains cas, l’anonymat est même demandé.
Propos recueillis par Mathilde COLLIN