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La Savate - 2. Les nouveaux cours sont arrivés. Vive les nouveaux cours ?


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Article paru dans La Savate n°259, lundi 11 février 2002

Grand catalogue des petites réflexions sur la pédagogie à l'université
2. Les nouveaux cours sont arrivés. Vive les nouveaux cours ?
par Bernard SWARTENBROEKX


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Voir aussi :


  • Grand catalogue des petites réflexions sur la pédagogie à l'université | 1. L'évaluation : si simple et pourtant tellement compliquée !
    par Bernard SWARTENBROEKX, n° 258, lundi 4 février 2002

  • Grand catalogue des petites réflexions sur la pédagogie à l'université | 3. Du discours sur les compétences
    par Bernard SWARTENBROEKX, n° 260, lundi 18 février 2002


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    Depuis quelques temps, une vague pédagogique déferle sur l'université. Elle a pour nom "gérer sa formation", GSF pour les intimes. Et c'est tant mieux. Il était temps (et le combat n'est toujours pas gagné) de mettre un terme à ces cours qui ennuyaient jusqu'au prof grisonnant qui le lisait dans le fond lointain d'un auditoire anonyme, tandis que sur les bancs dudit auditoire, entre deux prises de notes distraites, on appréhendait le temps où il faudrait étudier ce cours qui n'avait pas changé depuis dix ans pour l'ânonner péniblement devant le même prof qui s'ennuierait toujours autant. Si le tableau est sombre, il n'en comporte pas moins une part de vérité certaine.

    Faut-il pour autant se réjouir béatement de la nouveauté ? Non bien sûr. Sinon à quoi servirait le mouvement étudiant ?

    De quoi s'agit-il ?

    Prenons les choses par le début. En quoi consistent les nouvelles formules de cours qui se répandent petit à petit chez les ingénieurs, dans les cours de math en ESPO ou dans les cours d'histo en médecine pour ne citer que les plus célèbres. Elles ont en commun d'accroître l'autonomie de l'étudiant au sens où il est amené à découvrir lui-même la matière et à l'apprivoiser progressivement par une démarche active de sa part. Bon, au-delà du jargon - toute acquisition de savoir a toujours demandé à un moment ou à un autre une part active-, l'idée est que l'étudiant, laissé davantage à lui-même, apprendra de manière à la fois plus efficace et plus plaisante. Il devrait enfin comprendre le sens de matières qui lui a toujours échappé. Dans ce cadre, il me paraît essentiel de poser quelques balises afin d'éviter les effets pervers de toutes ces bonnes intentions.

    Tous étudiants modèles ?

    Tout d'abord, cet apprentissage autonome ne doit pas masquer une scolarisation croissante des études. J'entends par scolarisation le fait d'augmenter les contraintes qui pèsent sur l'étudiant (présence aux cours obligatoire et cotée, raccourcissement des échéances, accroissement démesuré de la charge de travail, explosion du nombre de travaux,...). Dans ce cas, sous couvert d'autonomie, le risque est réel de diminuer la liberté des étudiants et d'imposer un cadre beaucoup plus rigide au déroulement des études.

    De ce point de vue, trois garde-fous me semblent indispensables.

    Le premier consiste à instituer une évaluation indépendante du processus d'apprentissage en lui-même. Et ce afin de conserver le droit à l'erreur et de stimuler un rapport au cours désintéressé et créatif. Afin également de ne pas juger de qualités morales des étudiants : courage, mérite ou effort mais bien, de la manière la plus objective possible, de l'acquisition de telle ou telle aptitude.

    Le second consiste à laisser le choix à l'étudiant, notamment en termes de participation et d'évaluation continue. Soit il désire s'investir pour ses cours ou partie de ses cours et il accepte d'y consacrer du temps. Soit il décide de ne pas s'engager à de telles prestations, par exemple parce qu'il a des engagements extra-académiques, et choisit une option. alternative :étude personnelle, travail individuel, examen final...

    Le troisième consiste à ne pas tomber dans l'intégrisme de l'apprentissage par projet. S'il peut sans conteste être stimulant, il n'en est pas pour autant une panacée universelle. Ce qui fait la richesse d'une formation, c'est davantage la pluralité des approches proposées que la foi dévote dans l'une d'entre elles. Un cours ex cathedra donné par un orateur brillant accompagné d'échanges sur le net peut être tout aussi actif et motivant que la prise en charge d'un projet. Par ailleurs, bien que cela paraisse bassement terre à terre, il faut veiller à ce que l'investissement de temps dans une activité soit raisonnable par rapport à l'intérêt qu'on en retire. Le travail n'est pas une valeur en soi. C'est l'objectif qu'il permet d'atteindre qui lui donne sa dignité : satisfaction intellectuelle, maîtrise d'outils nouveaux...

    Les moyens de ses ambitions

    Qui dit autonomie exige les moyens de cette autonomie. Il serait inadmissible que les étudiants soient laissés à eux-mêmes face à des matières nouvelles. Si tel était le cas se développeraient des sentiments d'impuissance et de culpabilité par rapport aux échecs. D'impuissance parce que, étant donné les parcours culturels ou scolaires extrêmement variés et inégaux, surtout en candidatures, certains étudiants risquent de ne pas disposer des outils nécessaires à l'appréhension de nouvelles matières et d'être largués sans espoir de s'en sortir jamais. De culpabilité puisque la faute leur en incomberait dans un climat de responsabilisation mal comprise.

    Dès lors, deux mesures s'avèrent indispensables à la mise en place de telles formules pédagogiques.

    La première concerne les supports de cours : syllabus, livre, site web,... Ils doivent être impeccables, clairs et complets. Ils doivent présenter, dans la mesure du possible, plusieurs approches de la matière. Bref, dans la perspective d'un apprentissage autonome, l'étudiant doit pouvoir s'appuyer sur des supports pédagogiques performants.

    La seconde consiste à prévoir un encadrement compétent et disponible. En effet, on ne peut laisser les étudiants à eux-mêmes. Pour expliquer ou réexpliquer, pour conseiller ou pour synthétiser, pour déceler les lacunes individuelles et collectives et essayer d'y remédier, l'équipe enseignante est indispensable. Contrairement à l'intuition, un apprentissage qui veut laisser de la place à l'autonomie sans être élitiste requiert un encadrement accru. En effet, sans cela, seuls les étudiants les plus doués ou ceux qui ont les moyens de recourir à des cours particuliers peuvent s'en sortir. A cet égard, l'expérience de Candis 2000 fait craindre que ce système ne soit applicable que dans la mesure où un examen d'entrée opère une première sélection des étudiants et nivelle le niveau de départ. De plus, dans les perspectives budgétaires difficiles qui caractérisent l'enseignement supérieur, il s'agira d'en faire une priorité et de trouver les moyens financiers nécessaires. Dans certaines facultés, on parle pourtant déjà de profiter de GSF pour faire des économies...

    Cette nécessité d'un surcroît d'encadrement a fait exploser le recours aux étudiants moniteurs. Mais ces étudiants sont-ils formés pour enseigner alors qu'une licence universitaire et une agrégation sont exigées pour enseigner dans le secondaire ? On peut en douter et craindre que les nouveaux étudiants ne pâtissent qui de la désinvolture, qui de l'inexpérience de leurs moniteurs. Par ailleurs, nous voulons également poser la question de la rémunération de ces étudiants.

    Et du côté du contenu ?

    Pour terminer, il nous faut aborder les contenus des cours, le type de savoirs et d'aptitudes qui sont promus par cette nouvelle pédagogie. En effet, on a trop souvent l'impression que la dimension épistémologique interdisciplinaire et éthique autour desquelles une formation universitaire devrait s'articuler est trop souvent éludée ou mal comprise. Or, on ne peut ramener les études au seul apprentissage de la démarche de résolution de problèmes.

    Par la dimension épistémologique, on entend la manière dont se construit le savoir scientifique, les postulats de base d'une discipline, les critiques faites à ces approches de la réalité, l'éveil aux débats méthodologiques en cours au sein d'une discipline. C'est par exemple s'interroger sur la rationalité économique. C'est donc une véritable démarche scientifique qui doit être privilégiée dans l'enseignement.

    Par l'interdisciplinarité, on entend de mettre en rapport différentes disciplines qui apportent des éclairages différents sur un même champ du réel. L'exemple typique est la confrontation des apports des sciences humaines et des sciences exactes plutôt que le cloisonnement autiste des disciplines.

    Par l'interrogation éthique; on veut que les conséquences pratiques dans la société des savoirs enseignés soient envisagées dans les cours et inversement de prendre en considération les interpellations du monde réel à la science.

    C'est en prenant en compte ces trois exigences liées au contenu, aux moyens et aux modalités d'application que le renouveau pédagogique pourra porter ses promesses et faire de l'université un lieu de foisonnement intellectuel et scientifique ouvert sur le monde et cultivant cette dose de curiosité qui sommeille en chacun de nous.


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