Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46 ![]() Warning: Undefined variable $request_uri_reel in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/header.inc.php on line 46 Article paru dans La Savate n°226, lundi 6 novembre 2000 Sneak preview du 25 octobre Warning: Undefined variable $cadre_texte in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/calcul-article.php on line 74 Warning: Undefined variable $imprimer in /home/clients/f61b1c4abc049173e0b139414b87511f/sites/archive.agora.eu.org/savate/calcul-article.php on line 85
| ||||||||||||||||||||
![]() |
Les Etats-Unis sont un pays qui donnent l'impression d'avoir été crées pour être filmés, comme pour cette histoire. Le mythe que ce pays représente, la terre promise qu'il a été pour tellement de gens, exercent toujours une fascination sur beaucoup, que le cinéma contribue à perpétuer.
Trois bagnards (interpretés par George Clooney et John Turturro, notamment) qui purgeaient une peine en cassant des cailloux le long des routes de l'état du Mississippi, s'évadent à la recherche d'un trésor. Traqués par la police, à la tête de laquelle se trouve un sordide personnage qui ne quitte jamais ses lunettes aux verres teintés noirs et cerclés de fer, ils se cachent et survivent tant bien que mal. Ils cavalent donc à travers l'état qui traverse une période d'intense activité électorale.
Les fugitifs devront tel Ulysse retournant vers Athènes déjouer beaucoup d'obstacles, résister à l'appel des sirènes pour trouver le trésor, qui ne sera pas nécessairement celui auquel ils s'attendaient trouver...
L'ambiance qui règne tout au long de l'histoire est très spéciale, presque surréaliste. Celle-ci se présente comme étant inspirée de l'odyssée d'Ulysse, une version cinématographique des oeuvres de Joyce et d'Homère en somme. Le film s'affiche d'emblée comme voulant redonner toutes ses lettres de noblesse aux bons vieux "slapsticks" (films burlesques des années 20, muets et débordants de tarte à la crème). L'extravagance de certaines scènes, mais surtout la présentation du générique par encadrés pareils à ceux utilisés pour l'insertion des textes dans les films muets y font clairement allusion. L'image légèrement voilée rappelant l'époque ou la technique était quelque peu défaillante nous plonge dans une nostalgie certaine pour les années 30 ou tout paraissant plus sage et innocent. Dick Tracy et John Steinbeck de s'en retourner dans leur tombe ! !
Un voyage dans le temps donc, mais dans l'espace également, le sud des Etats-Unis ayant développé une culture véritablement propre. C'est le pays ou les gens parlent plus lentement, mâchant leurs mots ; le pays de la musique country et du gospel ; le pays où foisonnent les champs arides et les mangroves (forêts de palétuviers) ; pays où le Ku klux Klan fait encore régner la terreur et la ségrégation. Une région qui aujourd'hui encore tient à préserver ses traditions.
Les personnages de l'histoire sont à proprement parler extravagants et l'équipe des trois évadés est très amusante à suivre , tant ceux-ci diffèrent les uns des autres.
L'intérêt de ce film réside ainsi dans le portrait de cette Amérique du sud et au destin que ces trois hommes partagent l'histoire d'une cavale, et peut-être même au-delà ! !
Les images sont très belles et les points de vues originaux.
La musique justifie à elle seule le prix du ticket d'entrée.
O'Brother est un film qui se savoure des yeux et des oreilles. A voir Absolument ! ! !