Collectif Liégeois Contre la Vidéo-surveillance

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F. D.

Grasse : Un palier a été franchi dans la délinquance

mercredi 30 janvier 2008

De nouvelles informations prouvent que, dimanche soir, l’attaque des caméras de vidéosurveillance de la Blaquière a été menée par un commando très organisé et rapide.


Voir en ligne : Nice Matin

La première caméra a été détruite à 21 h 15 à l’entrée Ouest de la Blaquière (par le boulevard Rouquier). A 21 h 23 une patrouille de la BAC du commissariat de Grasse était sur place, mais constatait que les casseurs s’étaient enfuis. A 21 h 25, une patrouille de la police municipale se faisait prendre à partie à l’entrée Est (en face d’Axe 85) par des individus cagoulés et armés de barres de fer.

Le temps que la BAC fasse le tour de la cité, pour les appuyer, les municipaux s’étaient retirés et les assaillants également. Ils n’ont pas eu le temps de détruire la caméra du centre commercial, dont le mât est plus haut.

Le reste est connu : trois caméras cassées et le système de surveillance vidéo hors service. Des renforts de police appelés de Nice et Cannes, parce que le commissariat de Grasse était à court d’effectif.

Cet événement prouve qu’un palier a été franchi dans la délinquance à la Blaquière. Une poignée de meneurs n’a pas eu peur de planifier une opération commando, rapide et concertée, et d’y associer des « jeunes ». Plusieurs de ses membres s’étaient équipés pour casser et faire peur : barres de fer, bâtons, cagoules, échelle...

Comment en est-on arrivé là ?

Leur opération s’est déroulée 24 heures après l’inauguration des œuvres d’art de la Blaquière et du changement de nom du quartier en « Fleurs de Grasse ».

Ont-ils voulu défier les élus et notamment les déclarations musclées du sous-préfet ?

Autre piste : ces caméras dérangent les trafics qui se font dans le quartier. « On touche ici au haut du panier des délinquants » avancent les autorités. Mieux organisés que les « petits », ces grands frères auraient pu agir pour montrer qu’ils « tiennent le quartier ».

Mais étaient-ils tous de la Blaquière ? Ces derniers mois plusieurs habitants un peu trop remuants avaient été dirigés route des Genêts et le climat s’était calmé.

Cette attaque relance le débat sur la délinquance dans le quartier et les moyens de la maîtriser.

Installées récemment, les caméras n’ont pas été suffisantes pour prévenir et arrêter l’opération commando.