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Avant d’entrer dans le vif du sujet, prenons le temps de nous présenter. La liste « SAEL & Co » est constituée autour du Syndicat Autonome des Etudiants Liégeois, groupe émanant à la fois de membres de la Fédé et du CECAM, collectif contre l’augmentation du minerval. Ce collectif avait, en début d’année, fait circuler une pétition et obtenu le retour du minerval intermédiaire à 280 euros. La liste « SAEL & Co » est ouverte et pluraliste, regroupant étudiants du SAEL et étudiants non affiliés, alliant expérience à tous les niveaux de la représentation étudiante et bonnes volontés nouvellement révélées. Etudiants de différentes facultés, nous nous retrouvons autour des 9 points de notre programme et de l’envie de participer à l’animation du campus et à la défense des droits des étudiants.
Fait inhabituel à l’ULg, nous avons décidé de nous présenter en tant que liste. Nous pensons en effet qu’un travail d’équipe est une condition sine qua non d’une action efficace des élus sur les nombreux dossiers qu’ils auront à gérer et le projet général qu’ils auront à mettre en oeuvre (ne serait-ce que pour la conception de ce projet qui, comme le présent programme en témoigne, est sans doute fort difficile à mettre sur pied par une personne isolée) mais aussi d’un contrôle démocratique sur notre action en tant que futurs élus (si vous en décidez ainsi) : c’est ensemble que nous nous engageons sur un programme et ensemble que nous le défendrons. C’est encore ensemble que nous viendrons rendre compte de notre action devant vous.
De plus, la structure syndicale sur laquelle nous nous appuyons — et le mode de fonctionnement participatif que nous tentons d’adopter et de mettre en oeuvre depuis la création de la liste — nous assure sans doute l’aide de nombreuses personnes non candidates et rend de ce fait possible la mise en place de mécanismes d’information directe des étudiants et de démocratie participative [1]. Une liste interfacultaire nous semble aussi être le meilleur moyen d’assurer la défense de l’ensemble des étudiants et d’éviter les querelles inutiles entre facultés… sans pour autant nier leurs spécificités.
Quel est le sens des dizaines de propositions, de constats, d’analyses qui se trouvent dans les pages suivantes ? Pourquoi aborder un nombre tellement important de questions ? Ne sommes-nous pas trop ambitieux ? Ce genre de questions, nous nous les sommes posées et on nous les a posées. Il n’est pas inutile d’expliquer en deux mots le rôle que nous assignons à ce texte.
Tout d’abord, la rédaction de ce programme a été pour nous — et pour les étudiants qui nous ont fait des remarques de diverses manières sur les premières versions du texte — un moment de réflexion important, au cours duquel nous avons pris le temps de nous pencher sur la situation de l’université, de poser un constat et de formuler un projet. Bref, ce programme a pour rôle de garantir la cohérence de notre projet.
« Mais comment réaliser tout ces objectifs ? Est-ce bien réaliste ? » te demanderas-tu peut-être, toi qui lis ce programme. Là-dessus, il importe d’être clair : nous ne pensons pas qu’il est possible pour nous de réaliser tous nos objectifs dans le court laps de temps d’une année académique. Pourtant, nous voulons parler aussi d’objectifs à plus long terme ; nous croyons même que c’est très important et que ne pas le faire serait irresponsable. Parce que Rome ne s’est pas faite en un jour. Parce que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Parce que, tout simplement, l’histoire récente démontre que les plus grandes victoires des étudiants ont été obtenues après plusieurs années de travail des représentants étudiants et de mobilisation des étudiants eux-mêmes. Qu’à réclamer sans relâche, à peaufiner des argumentaires solides, à sensibiliser les étudiants à l’importance de certains enjeux, on finit par trouver le moyen de faire avancer des projets d’envergure.
Par ailleurs, alors que la tendance — le constat dépasse ici largement le cadre de l’unif’ — est plutôt à l’appauvrissement des programmes et des idées et à la multiplication des slogans et de la démagogie, nous avons voulu faire un pari sur l’intelligence des étudiants : oui, un étudiant universitaire est capable de lire vingt pages de texte ; oui, il peut se faire une opinion par lui-même si on lui donne l’information nécessaire.
Enfin, à ceux qui douteraient du sérieux de notre initiative, des compétences de nos candidats ou de notre motivation à nous investir dans les mandats pour lesquels nous nous présentons, ce programme apporte peut-être une forme de démenti.
Pour autant, malgré la diversité des thèmes abordés, il est important de souligner que nous dégageons clairement certaines priorités : réduire le coût des études pour les rendre effectivement accessibles à tous, améliorer la démocratie étudiante au sein de l’université, défendre un enseignement de qualité,...
On peut résumer notre ambition en disant que notre liste se veut progressiste et ouverte sur le monde ; engagée sur les problèmes de société et proche des préoccupations des étudiants. Mais, le meilleur moyen d’en juger est de se pencher sur les pages suivantes ; bonne lecture…
[1] Cf. « Démocratiser le fonctionnement de l’université ».