Stupeur. Ô stupeur des stupeurs. Quelle ne fût pas la nôtre quand nous découvrîmes, dans une des annexes au budget de l’UCL, présenté lundi dernier au Conseil académique, que les projections budgétaires pour les cinq prochaines années intégraient une augmentation du minerval de 30% d’ici à 2008. Certes, cette augmentation était compensée par une augmentation des aides sociales mais la prévision envisageait quand même 2,17 Mi EUR de revenus annuels supplémentaires à l’horizon 2008.
Rappelons donc, à toutes fins utiles, au Conseil d’administration de l’UCL (qui a approuvé ledit document de prospective budgétaire 2003-2008) pourquoi tout ceci n’est tout simplement pas possible. En plus de la forte opposition étudiante à laquelle cette mesure risque en effet de se heurter, en plus de l’inopportunité politique majeure que cela représenterait, il existe un obstacle juridique de taille. Il s’appelle “Pacte de New-York”, a été adopté par les Nations Unies en 1966, ratifié par la Communauté française et précise que le montant des droits d’inscription aux études ne pourront croître plus rapidement que le coût de la vie.
Le Parlement de la Communauté française, qui avait déjà tenté, en 1990, le coup d’augmenter le minerval, en sait quelque chose : il a été sèchement rappelé à l’ordre par la Cour d’arbitrage qui, saisie par les étudiants, a remis les choses en place dans son arrêt d’avril 91, interdisant au passage au Parlement de se dessaisir de sa compétence de fixation du montant du minerval.
Bref, nous espérons que cette mauvaise idée sera bien vite oubliée,...