Bonjour à tous,
Voilà, à la demande expresse de l’association générale des étudiants, le GCL prend sa plume pour vous dire tout le bien (ou le mal plutôt) qu’il pense de cette association (bizarre, non ?). Attention, on n’a rien de personnel contre les membres de l’AGL. On se rend bien compte qu’ils font des choses, mais il y a un problème évident.
Tout d’abord, qu’est ce que le GCL ? Il s’agit du groupement des cercles louvanistes, collectif étudiant représentant les cercles de Louvain-la-neuve et de Louvain-en-woluwe. Le comité de ce collectif est composé essentiellement d’anciens comitards de cercles ayant une certaine connaissance des problèmes inhérents à ce type de structure.
Il est évident qu’une représentation des étudiants par des étudiants envers les autorités de l’UCL est nécessaire. La plupart des étudiants n’ont généralement ni le temps de s’investir complètement dans les dossiers sensibles, ni toutes les informations nécessaires. Un organe collégial représentatif de la majorité des étudiants est obligatoire pour présenter des positions communes à tous. Exemple : le traité de Bologne prévoyant la réforme de l’enseignement supérieur et universitaire. Il est évident qu’une représentation équitable est nécessaire dans ce type de dossier.
Cependant, il nous paraît utile de préciser certains points qui mériteraient une attention particulière et que nous aimerions voir modifier dans le futur.
Tout d’abord, l’AGL est composée d’étudiants, c’est indiscutable. Mais une question se pose parfois dans les esprits : la motivation réelle de ses membres est-elle vraiment la représentation étudiante ou n’est-elle pas un prétexte à des motivation plus personnelles, exploitant l’image de défenseur des opprimés que celle-ci procure ?
Ensuite le manque de transparence de cette association. Combien d’étudiants connaissent le mode de fonctionnement de l’AGL, combien savent quelles en sont les prérogatives, les dossiers traités, etc…
Ce manque de transparence s’affirme plus particulièrement par une lacune importante : il n’existe aucun organe de contrôle des décision prises par l’AGL qui parfois peuvent choquer le bon sens général. Il est par exemple intéressant de se demander combien d’étudiant soutiennent le mouvement anti-mondialisation avant de taguer les murs de Louvain-la-neuve et de dépenser une partie importante de leur budget étudiant pour ce genre de manifestation.
Dans le dossier particulièrement épineux du déficit du service des logements, la décision finale d’augmenter le loyer des surfaces d’animation, bien que prise après d’âpres discussion, n’avait pu faire l’objet de concertations préalables des représentants des cercles et régionales qui, pourtant, étaient les premiers concernés. Il est d’ailleurs apparu à cet instant qu’une large proportion de membres de l’AGL tenait une position particulièrement agressive envers ces surfaces d’animation, cercles et régionales en tête.
Le poids de l’AGL dans ces dossiers nous apparaît largement disproportionné au vu de leur faible représentativité envers les associations étudiantes. Les décisions de l’AGL dans ces domaines semble souvent être prise à l’encontre du bon sens sans connaissance de ce monde si particulier.
Cela étant dit, il est encore un point à aborder, point qui est selon nous le plus important : la représentativité effective de l’AGL. Le taux de participation aux élections est extrêmement faible, ce qui entraîne une sous représentativité du monde estudiantin. Il est évident que ce n’est pas la faute des personnes élues mais ne devraient-elles pas se remettre en question et essayer d’assurer une meilleure information envers son électorat ? Ceci en vue de diminuer ce pourcentage d’abstention dépassant les 80% !
Petite anecdote à ce sujet, il apparaît que les élections bidons (lors des changements de comité) des cercles drainent plus d’électeurs que les élections sérieuses de l’AGL.
Cette faible participation entraîne un nombre très restreint de candidats à l’élection, ce qui encore une fois met en péril la représentativité de l’AGL. Là encore, une remise en question semble s’imposer et devrait s’accompagner d’une campagne d’information et pourquoi pas, de sensibilisation.
Le problème de sous représentativité est particulièrement important envers les autres associations étudiantes : cercles, régionales et kots-à-projets. Ceux-ci sont représentés par trois collectifs : groupement des cercles louvanistes, fédération des régionales et organe. Cependant, ces représentants n’ont que très peu d’influence vis-à-vis de l’AGL qui gardera toujours le dernier mot dans des dossiers qui ne touchent QUE les associations précitées. Le pouvoir de l’AGL semble ici exorbitant dans ces matières où leur représentativité peut sérieusement être mise en doute.
En conclusion, oui une représentation étudiante est nécessaire pour protéger certains intérêts étudiants mais il est important que tout le monde s’y retrouve et que le fonctionnement de l’assemblée actuelle est à revoir.
Une remise en question s’impose, vous ne croyez pas ?