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La Savate - Forum mondial de l'éducation à Porto Alegre


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Article paru dans La Savate n°250, mercredi 7 novembre 2001

Forum mondial de l'éducation à Porto Alegre
par François SCHREUER


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Voir aussi :


  • Discours de rentrée académique | L'université est un espace public
    par Bernard SWARTENBROEKX, n° 244, lundi 24 septembre 2001

  • Privatisation et mondialisation
    par François SCHREUER, n° 256, lundi 10 décembre 2001

  • En bref
    par Vernon & Mathurin, n° 250, mercredi 7 novembre 2001

  • Bologne | Le contexte : la marchandisation
    par François SCHREUER, John PITSEYS, Francisco PADILLA, n° 274, lundi 28 octobre 2002

  • Proposition de motion pour l'assemblée générale du 29 novembre
    par le comité AGL, n° 254, jeudi 29 novembre 2001

  • Edito | Stupeurs
    par François SCHREUER, n° 274, lundi 28 octobre 2002

  • Il y a quelques jours, du 24 au 27 octobre derniers, s'est déroulé à Porto Alegre, au Brésil, le premier forum mondial de l'éducation, rencontre exceptionnelle de plusieurs milliers de représentants de mouvements sociaux actifs dans le secteur de l'éducation. Andrzej BIELECKI, chargé des relations internationales et vice-président de la Fédération des Étudiant(e)s Francophones y représentait les étudiants de la Communauté française. Nous l'avons rencontré.

    Andrzej BIELECKI, tu reviens du Brésil où tu as participé au forum mondial de l'éducation. Mais qu'est-ce exactement que ce forum mondial ?

    Pendant quatre jours, à l'invitation d'un large panel d'organisations non gouvernementales brésiliennes - syndicats d'enseignants et d'étudiants notamment - mais aussi d'organisations internationales comme ATTAC, plus de 7000 représentants de mouvements sociaux et d'associations de divers horizons, de diverses tendances politiques et philosophiques, se sont réunis pour traiter des problèmes que connaît l'éducation aujourd'hui au niveau mondial. Les organisations présentes étaient très nombreuses : des syndicats comme la Fédération syndicale Unifiée (FSU), des ONG internationales, ATTAC... Au niveau des étudiants européens seules la FEF et l'Union nationale des Étudiants français (UNEF) étaient présentes. Plusieurs politiques étaient aussi de la partie, notamment Jean-Luc Mélenchon, ministre français de l'enseignement professionnel ou une délégation de la Gauche socialiste, courant du PS français ou des Verts français. Ce forum s'inscrit dans la suite du forum social de Porto Alegre, qui s'est tenu en janvier dernier et lors duquel les questions relatives à l'éducation n'avaient pas eu une place suffisante. Le forum de l'éducation est d'ailleurs organisé conjointement avec le comité d'organisation du forum social. Le dénominateur commun de tous ces mouvements sociaux est sans doute leur lutte contre la mondialisation libérale, contre la déferlante de la logique de marché sur tous les secteurs de la société, et en particulier sur les services publics et sur les mécanismes de protection sociale.

    Plus précisément, quelles ont été les questions qui ont été abordées ?

    Le forum, qui durait quatre jours, était organisé autour de quatre thématiques principales : "éducation comme droit", "éducation, technologie et travail", "éducation et cultures" et "éducation, transformation et utopies". Pendant chaque matinée, un conférencier, la plupart du temps universitaire, introduisait la question qui était ensuite débattue par deux personnalités du monde de l'éducation, des journalistes... Les après-midi étaient consacrées à des ateliers sur ces mêmes thématiques qui duraient quant à eux les quatre jours. Ces derniers ont d'ailleurs posé quelques problèmes parce qu'ils n'étaient que très peu traduits et que je ne comprends pas le portugais. Ce sera une chose à améliorer pour la prochaine édition.

    Et au final, qu'en est-il sorti ?

    Un projet de charte a été rédigé, qui sera amendé par les participants dans les semaines à venir et qui sera présenté et approuvé au prochain forum social qui se tiendra en janvier février prochain. Ce projet de charte n'est pas extrêmement engagé. Il est assez consensuel et ne constitue pas en lui-même un intérêt énorme. Mais le simple fait d'avoir pu le rédiger en si peu de temps avec autant de participants, d'avoir pu se rendre compte que l'analyse globale des différents participants sur les enjeux fondamentaux, même si elle se base sur des situations différentes que celles que nous vivons, était sensiblement la même pour les différents acteurs présents,... tout cela constitue déjà une avancée notable.

    Qu'est-ce qui est intéressant dans une telle réunion pour un mouvement social ?

    Beaucoup de choses. D'abord, ça permet de faire énormément de rencontres : des gens d'autres continents dont le point de vue est souvent très intéressant. Ils vivent des réalités différentes des nôtres et tirent pourtant de ces réalités des conclusions similaires aux nôtres. Tout le monde s'accorde dans la critique du caractère démocratique de l'OMC. L'AGCS est unanimement condamné. Ainsi, par exemple, les profs d'unif' du Brésil sont en grève depuis début août pour réclamer une université publique, gratuite et ouverte tous. Le système brésilien est en effet extrêmement menacé. Aujourd'hui le secteur privé - avec un minerval de 400$ par mois dans le privé et de nombreuses contraintes à l'entrée - représente 70% de l'enseignement supérieur. J'ai par exemple pu rencontrer le président et l'"international officer" de l'UNE, l'organisation étudiante brésilienne, qui s'occupe non seulement de social et d'enseignement, mais aussi de culture, et avec qui l'échange fut fructueux. La réalité de ce genre de mouvements nous est inconnue : lors de leur congrès annuel, ils réunissent systématiquement plus de 5000 étudiants.

    Mais au-delà des contacts, c'est aussi l'occasion d'une passionnante émulation d'idées qui permet d'ébaucher des solutions aux problèmes que nous rencontrons ou des alternatives à des situations qui paraissent bloquées, de se rendre compte de menaces auxquelles on n'avait pas pensé. Plus que par Internet, la rencontre humaine est d'une réelle richesse.

    Enfin, Porto Alegre représente pour beaucoup d'ONG et pour le mouvement en général une possibilité de se faire entendre au niveau international, d'obliger les états au dialogue, de contraindre la politique des grands organismes financiers internationaux. Porto Alegre, ça représente beaucoup de monde. On se rend compte qu'on est pas tous seuls et c'est important.

    Et puis, petit détail qui ne gâche rien, l'ambiance était très chouette.

    Et au niveau belge, le monde politique s'intéresse-t-il à la question ?

    Encore trop peu. Un membre du cabinet du ministre Jean-Marc Nollet était présent. Je crois que la conscientisation de nos politiques doit être une priorité pour le mouvement étudiant. Nous avons tous à y gagner.

    Mais au fait, pourquoi est-ce à Porto Alegre que cet événement se déroulait ?

    Depuis quelques années, Porto Alegre, capitale de l'état du Rio Grande Do Sul, est devenue un symbole fort pour les mouvements "alter-mondialistes". Cette métropole qui compte environ 2.000.000 d'habitants, est devenue une ville symbolique de la participation des citoyens et la possibilité de porter une alternative collective au modèle libéral. La gestion participative de la ville - les comités de quartier, les syndicats... y ont une place importante - ainsi que les processus démocratiques très vivaces entretiennent une forte solidarité. Les mécanismes de protection sociale et les services publics y sont favorisés et la population est consciente de l'intérêt qu'ils représentent. Ainsi, contrairement aux autres métropoles brésiliennes, il n'existe pratiquement pas de favelas à Porto Alegre, les transports en commun sont performants et bon marché. Les pouvoirs publics, ceux de l'état comme ceux de la ville, soutiennent d'ailleurs l'organisation du forum social et aujourd'hui du forum de l'éducation.

    Au niveau de la mobilisation, plusieurs projets sont sur la table dans le mouvement étudiant en Belgique et en Europe. Qu'en est-il exactement ?

    On dirait que ça commence à bouger. Par rapport à l'AGCS, ça paraît mal embarqué : les négociations multilatérales qui ont eu lieu à Genève ces derniers mois et ces dernières semaines sont finies et c'est malheureusement là que beaucoup de choses se sont "pré-jouées". Il aurait fallu y être présent. J'espère que les politiques vont prendre leurs responsabilités et faire barrage à ce projet délirant.

    J'espère que les mobilisations organisées en marge du sommet de Laeken le 14 et 15 décembre prochains réussiront. Une importante mobilisation étudiante européenne, soutenue par 22 organisations étudiantes de toute l'Europe notamment à l'initiative de la FEF, est d'ailleurs prévue. Ca va être une priorité de tout premier ordre dans les prochaines semaines.

    Un dernier mot ?

    On essayera d'être présents au forum social en janvier et au forum de l'année prochaine pour poursuivre le travail entamé. Tout ceci ne fait que commencer et c'est de bon augure : les alternatives se structurent, les mouvements sociaux se globalisent.


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