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La Savate - A vendre : quotas de médecins


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Article paru dans La Savate n°281, lundi 10 février 2003

Numerus Clausus
A vendre : quotas de médecins
par Thomas KESTEMAN


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Voir aussi :


  • De l'eau au moulin des adversaires du Numerus Clausus
    par Tanguy ISAAC, Bernard SWARTENBROEKX, n° 240, mardi 17 avril 2001

  • Numerus Clausus | Le Numerus Clausus toujours d'actualité
    par Philippe VERDOOT, n° 244, lundi 24 septembre 2001

  • Numerus Clausus : le retour du Barnum
    par Philippe VERDOOT, n° 282, lundi 17 février 2003

  • Numerus Clausus | L'étudiant, le numerus clausus et l'ABSyM
    par Andrzej BIELECKI, n° 227, lundi 13 novembre 2000

  • Numerus Clausus | Remettre de l'huile sur le feu pour tenter de l'éteindre
    par Delphine CAPRASSE, n° 200, lundi 8 novembre 1999

  • Le numerus clausus : esquisse d'une explication
    par Philippe VERDOOT, n° 226, lundi 6 novembre 2000

  • Il était une fois, au mois de mai 2002, quand les arbres et les adolescents bourgeonnaient, alors que nous potassions tous gaiement nos cours fraîchement appris, un méchant loup qui n’avait qu’une seule envie: juguler l’offre médicale.

    L'animal avait déjà perpétré cinq ans plus tôt la boucherie totale: le numerus clausus. Les 280 petits poucets rescapés avaient cru -à tort- que plus aucun mauvais sort ne leur serait jeté. Las! Le loup revint, les dents plus acérées que jamais. Et le carnage reprit de plus belle : ce qui est maintenant imposé aux étudiants est un quota de spécialistes. "Quoi de plus normal ?, me direz-vous. Si on ne leur en impose pas, il se jetterons tous à bras raccourcis sur les spécialités les plus alléchantes". Il y a là en effet une part de vérité, mais celle-ci est bien plus cruelle encore qu’on pourrait le croire.

    Pour commencer, ces quotas sont excessivement étriqués, ne permettent aucune souplesse, ce qui agace au plus haut point les étudiants se regardant désormais en chiens de faïence face à un nombre insuffisant de places disponibles. C’est comme si vous aviez deux tickets pour un concert de Mark Knopfler, vous y allez avec votre partenaire qui est aussi fan que vous, mais au guichet on vous annonce que seul un des deux est valable. L’autre ira voir Lorie. Je veux bien que tous les goûts sont dans la nature et il y a peut-être moyen de s’y fendre la gueule, mais moi ça me ferait vraiment pas rire. Et les étudiants ne rient pas. Mais ceci est encore le moindre crime.

    Eh oui, le plus grand vice est que ces quotas sont beaucoup trop faibles. On s’attendait bien à une réduction du nombre de places suite à l’arrivée de la première cohorte touchée par le numerus clausus, mais à ce point c’est une surprise. Pour tous :

    • Les universités craignent une monopolisation des médecins dans l’hôpital. Adieu la recherche, les formations à l’étranger, les thèses,... Et les professeurs, qui s’estiment déjà en pré-pénurie, pleurent le système actuel et ses rouages bien huilés, font le deuil du progrès scientifique dans leur branche et... de leurs soirées d’hiver qu’ils devront passer dans les froides salles de garde.
    • Les hôpitaux des réseaux universitaires cherchent encore des stratégies pour pallier le manque d’assistants ou s’apprêtent carrément à fermer leurs portes. Il faut en effet savoir que un médecin en formation ou assistant est une petite main très pratique : il fait toutes les gardes, travaille sept jours sur sept, fait assez son boulot avec ferveur et soin, et n’est payé qu’une poignée de cacahuètes par mois. Donc, financièrement irremplaçables.
    Doit-on vraiment insister sur le triste sort des étudiants de fin de cycle ? Ils ont déjà souffert de la mise en place du numerus, et les voilà qui voient arriver à eux une carrière bien difficile, à mi-chemin entre l’ancienne façon de faire et de nouvelles méthodes auxquelles nul n’est préparé. La nuit, parfois on en entend un hurler dans leur sommeil “NON, pas toutes les gardes pendant un an !”. Les patients s’apprêtent à l’être (patients). Avez-vous déjà pris un rendez-vous chez un ophtalmologue ou un gynéco ? Multipliez par un peu plus de 2.

    Et tout ce petit monde se désole de voir s’éloigner la médecine dont il était si fier. Il va falloir compter en effet dans toutes les spécialités sur un temps consacré par patient drastiquement réduit. Comme si on prenait trop de temps pour discutailler dans les cabinets de spécialistes ! D’aucuns pensent qu’il faudra se rabattre sur des examens complémentaires (radiologie, prises de sang, etc.) qui feraient gagner du temps au médecin mais perdre de l’argent à la société et au patient. Et là, on subodore le parfum fétide de la médecine à deux vitesses : petit à petit, le patient nécessiteux – et donc souvent demandeur de soins - prendra peur d’aller chez le médecin ou plutôt chez la machine-à-prescrire-des-examens-bien-coûteux.

    Tout cela prend une tournure encore plus aigre lorsque l’on rappelle que les intentions prétendues du numerus furent de réduire le nombre de généralistes. Pourquoi dès lors rogner sur le travail des spécialistes ? Plus on creuse pour répondre à cette question, plus on déterre d’atroces spectres, bien plus effrayants que le loup précité : les médecins bien installés se lèchent les babines à s’imaginer presque seuls maîtres à bord, pouvant ainsi prétendre à des salaires astronomiques. Aaaaah le spectre corporatiste ! D’autre part, on a l’impression que l’on veut mettre au tapis l’actuel fonctionnement des soins de santé, quitte à nuire à la qualité des soins, mais pourvu qu’on fasse des économies. Aaaaah, le spectre budgétaire !

    Vous voulez encore des sueurs froides : les quotas n'ont presque aucune influence au nord du pays. C’est surtout en Wallonie que la catastrophe est à craindre. Aaaaaah le spectre communautaire ! Et encore, je vous épargne des spéculations sur des mauvaises intentions du type "Gnek, gnek ! Tous les médecins francophones seront mobilisés en Wallonie et laisseront le champ libre aux médecins néerlandophones pour s’installer sur Bruxelles. Hahaha ! (rire sardonique)".

    C'est dans ce contexte peu réjouissant et à cause de cette attaque directe à la qualité de notre futur métier et donc à sa raison première - la santé de tous - que nous nous battons contre les décisions qui ont ainsi été prises.

    Les plus attentifs d’entre vous savent que des mesures ont été tout récemment prises au niveau du Gouvernement de la Communauté française pour abolir le numerus clausus. Quelle incidence ont-elles su le problème évoqué ci-dessus ? Aucune.

    Cela augure par contre de drôles de conséquences chez nos amis de Woluwé. Mais cela est une autre histoire... pour une autre fois peut-être. Bonne nuit les petits.


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