La déclaration de Bologne a souvent été placée au centre du processus d’harmonisation européenne de l’enseignement supérieur. Comme nous l’avons déjà souligné, il ne s’agit que d’une composante d’un processus beaucoup plus large. Néanmoins, il nous paraît important d’en résumer le contenu pour la compréhension du dossier.
Une des premières choses à retenir, c’est que la déclaration de Bologne est précisément une déclaration, pas un traité, ni une directive, ni un règlement ni une résolution du parlement. Cela signifie qu’elle n’a donc aucune valeur juridique contraignante, d’autant plus qu’aucune délégation de compétence n’a jusqu’à présent été faites par les Etats à quelqu’institution internationale que ce soit. La déclaration de Bologne a été signée le 19 juin 1999 par 29 ministres de l’enseignement supérieur en Europe ou leurs représentants (pour la Communauté française, M. Schmitz représentait le ministre W. Ancion). Trois autres Etats se sont joints au processus par la suite (et étaient présents au sommet de Prague en mai 2001).
Cette déclaration est très courte et ne fait qu’énoncer des principes généraux sur l’harmonisation de l’enseignement européen. Les trois objectifs principaux sont la mobilité, l’employabilité et la compétitivité. Six moyens sont mis en avant pour y arriver. Nous nous limitons ici à reproduire ce qui se trouve dans ledit texte. Certains concepts nécessitent des explications que vous trouverez dans le lexique ci-joint :