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La Savate - Et une chaire de plus, Une


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Article paru dans La Savate n°251, lundi 12 novembre 2001

Université
Et une chaire de plus, Une
par Bernard SWARTENBROEKX


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Voir aussi :


  • Forum mondial de l'éducation à Porto Alegre
    par François SCHREUER, n° 250, mercredi 7 novembre 2001

  • Harmonisation : prétexte à la privatisation de l'enseignement ?
    par le comité AGL, n° 239, lundi 26 mars 2001

  • Proposition de motion pour l'assemblée générale du 29 novembre
    par le comité AGL, n° 254, jeudi 29 novembre 2001

  • Privatisation et mondialisation
    par François SCHREUER, n° 256, lundi 10 décembre 2001

  • Bologne | Le contexte : la marchandisation
    par François SCHREUER, John PITSEYS, Francisco PADILLA, n° 274, lundi 28 octobre 2002

  • En bref
    par Vernon & Mathurin, n° 250, mercredi 7 novembre 2001

  • Edito | Stupeurs
    par François SCHREUER, n° 274, lundi 28 octobre 2002

  • Alors que la nuit tombe, des quidams se pressent vers le Socrate 10. Des étudiants distribuent quelques tracts à l'entrée de l'auditoire. Les hôtesses installent l'un ou l'autre bonze. Les conférenciers s'asseient. Nous sommes fin du mois passé et la dernière née des chaires de l'UCL va voir le jour. Après les chaires Glaverbel, Interbrew, RTL et beaucoup d'autres, voici la chaire Usinor. Grand groupe philanthropique bien connu, tous les sidérurgistes wallons en témoigneront...

    Cette nouvelle chaire s'occupera de l'étude des rapports entre la technologie et le droit. Sujet passionnant et aux implications économiques gigantesques. Elle sera amenée à traiter de sujets tels la propriété intellectuelle, les brevets, ou la pratique de la biotechnologie. Ce recours de l'UCL au partenariat avec de grands noms de l'industrie ou de la finance dans des programmes d'enseignement et de recherche de pointe a été inauguré il y a plusieurs années déjà. Il n'en continue pas moins à poser question.

    Votre dévoué serviteur s'est en effet fait un devoir d'assister à l'inauguration. L'allocution de Francis Mer, patron du groupe Usinor était particulièrement révélatrice des ambiguïtés fondatrices de ce mécénat privé de l'université.

    Tout d'abord, Monsieur Mer se confondait en éloges et en compliments sur notre chère université, tour à tour, "brillante", "prestigieuse". et "renommée", "honoré" qu'il était de pouvoir prendre la parole en son sein. Sans préciser qu'il avait mis la main au portefeuille pour cela. Il y a des choses qui ne se disent pas. Il me faisait irrésistiblement penser à l'attitude de ces bourgeois de la fin de l'Ancien Régime, enrichis par le commerce ou l'industrie mais en mal de respectabilité sociale et qui achetait leur statut social en se mariant avec quelque aristocrate désargentée. L'honorabilité universitaire vaut bien quelques millions. Et l'université en a tellement besoin...

    Venons-en aux interactions entre l'université et ses partenaires privés. Si chacun jure ses grands dieux que l'indépendance académique tant dans le choix des thèmes traités que dans la manière dont ils le seront sera garantie, on ne peut s'empêcher de se demander si les bailleurs de fond n'exerceront pas une pression d'une manière ou d'une autre, ne fut-ce que par des mécanismes d'autocensure. Ainsi les développements de Monsieur Meir, allant des coopérations renforcées au renforcement de la coopération avec l'université laissaient pour le moins perplexe. A force d'avoir des partenaires privilégiés, ne risquent-ils pas de devenir uniques, remettant notamment progressivement en cause la publicité des résultats des recherches universitaires ?

    Et Monsieur Meir d'embrayer sur le besoin d'ingénieurs, cadres et experts adaptés aux réalités et aux besoins du monde de l'entreprise. Qui le contestera ? Mais alors, quel est l'objectif précis de ces programmes ? Former des experts hyperspécialisés dans une structure détachée de toute attache disciplinaire ou facultaire ou bien développer une analyse globale, interdisciplinaire et critique d'évolutions de la société qui rendent le recul universitaire absolument indispensable. Tout particulièrement dans un domaine comme les évolutions du droit liées aux transformations technologiques. Pour le dire autrement, s'agit-il de préparer des gens hyperqulalifiés pour Usinor et le monde des multinationales dans la course à l'appropriation privée des innovations technologiques ou s'agit-il de développer une véritable réflexion sur la meilleure manière de protéger et défendre l'intérêt général et le bien commun ? Il y a des non-dits qu'il faudrait lever. En effet, le discours de Monsieur Meir sur la concurrence venue d'Outre-Atlantique, le retard technologique du à l'absence de brevets européens et la nécessaire agressivité des entreprises dans le domaine ne me fait pas pencher d'office pour le second terme de l'alternative.

    Il ne s'agit en aucun cas de promouvoir une université sclérosée, repliée sur les domaines du savoir traditionnels et retirée du monde. Mais, de petit pas en petit pas, c'est la conception d'une université publique et indépendante que l'on pourrait bien mettre à mal. Alors que les évolutions de la société la rendent plus nécessiaire que jamais. Entre service à la société et service des sociétés, il y a une marge. Ne la franchissons pas.

    Aussi, pour mettre cette nouvelle chaire à l'épreuve, des étudiants lui ont d'ores et déjà soumis la question des brevets logiciels lors de la séance inaugurale en défendant. Concernant l'instauration de brevets sur les programmes informatiques, cette pratique ruinerait, selon les étudiants membres du réseau Eurolinux, l'innovation logicielle et partant la vitalité de ce secteur de l'économie au seul profit de groupes puissamment installés ravis de voir la concurrence s'amenuiser. Intérêts privés contre intérêt général, voilà un merveilleux thème d'étude pour la chaire. Reste à espérer qu'elle sera à la hauteur des attentes.


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